Rapport de conjoncture 2019

Section 35 Sciences philosophiques et philologiques, sciences de l’art

Composition de la section

Philippe Hoffmann (président de section), Frédéric Gabriel (secrétaire scientifique), Constantina Bacalexi, Paola Cantù Testa, Boris Czerny, Rachel Darmon, Paul Égré, Pascale Feuerhahn, Claire Joubert, Baptiste Mélès, Delphine Reguig, Gildas Salmon, Jacob Schmutz, Solveig Serre, Anca Vasiliu, Cristina Viano, Edgard Vidal Martinez, Richard Walter.

Résumé

Le présent rapport s’attache à décrire le réseau des domaines, disciplines et méthodes qui déclinent les trois grands axes – sciences philosophiques, sciences philologiques, sciences de l’art – définissant le périmètre de la section 35, en décrivant – selon les choix des groupes de rédacteurs – la cartographie présente des équipes et l’état de la recherche, les thématiques émergentes et les éléments de prospective dégagés par l’expérience du Comité national. Il propose notamment des préconisations dans le domaine de l’usage des langues et du multilinguisme, ou dans celui de l’édition scientifique. Il conclut par une réflexion sur la commune présence de champs scientifiques divers, dont la mise en dialogue fait émerger une forme originale de communauté à travers un questionnement des corpus.

Introduction

La section 35 du CNRS se caractérise par l’originalité de sa structure, puisque pour des raisons historiques elle rassemble des équipes explorant des domaines très variés, qui conjoignent les sciences philosophiques, les sciences philologiques et les sciences de l’art, ces trois domaines fondamentaux se déclinant en disciplines et méthodes distinctes : histoire de la philosophie ; philosophie politique et sociale, et histoire des sciences humaines ; philosophie analytique, histoire et philosophie des sciences ; sciences du texte ; histoire et théorie de la littérature ; musicologie ; esthétique. Ces recherches très variées impliquent pour beaucoup un rapport dynamique aux langues dans lesquelles s’expriment les documents étudiés, et font apparaître le multilinguisme comme une toile de fond de la recherche et de sa diffusion en même temps que comme un effort à accomplir : le soutien aux activités de traduction, ainsi que l’illustration du français comme langue d’expression scientifique au niveau international, apparaissent comme des objectifs que la recherche française doit poursuivre avec fermeté, en particulier au sein des équipes de la section 35 – qui sont par ailleurs un lieu où se déploient de manière forte les Humanités numériques.

I. Sciences philosophiques

A. Histoire de la philosophie

1. Cartographie

Discipline reine à l’Université et aux concours d’enseignement, l’histoire de la philosophie possède également une identité distinctive au CNRS. Les chercheurs en histoire de la philosophie du CNRS assument trois tâches essentielles : a) élaborer le « matériau » primaire, sous la forme d’éditions critiques, de traductions et d’outils de travail (on pense au remarquable Dictionnaire des philosophes antiques ou au Vocabulaire européen des philosophies, projets que seul le CNRS peut porter) ; b) développer les champs de l’histoire de la philosophie qui ne sont pas traditionnellement enseignés à l’université : ce qui explique par exemple l’importance accordée à l’histoire de la philosophie arabe et médiévale, disciplines pour lesquelles il n’existe que très peu de postes à l’université ; c) enfin, l’histoire de la philosophie au CNRS se caractérise par un dialogue soutenu avec plusieurs autres interfaces majeures dont elle est généralement séparée à l’université, parmi lesquelles l’histoire des textes et la philologie, l’histoire de la théologie, les sciences des religions, l’histoire culturelle et l’histoire des sciences.

La répartition des historiens de la philosophie de la Section 35 dans des équipes presque toujours pluridisciplinaires témoigne de cette ouverture : Centre Jean Pépin (UMR 8230, Villejuif – histoire des textes, philologie), Laboratoire d’études sur les monothéismes (UMR 8584, Villejuif puis Campus Condorcet, études textuelles et sciences des religions, monothéismes), STL (UMR 8163, Lille – histoire des textes, linguistique), Centre Paul Albert Février (UMR 7297, Aix-Marseille – histoire ancienne et sciences des religions), Centre Léon Robin (UMR 8061, Paris), SPHERE (UMR 7219, Paris – histoire des sciences), CESR (UMR 6576, Tours – centre pluridisciplinaire sur la Renaissance), IRHT (UPR 841, Paris – histoire des textes, paléographie, codicologie), IHRIM (UMR 5317, Lyon – histoire de la philosophie, histoire des littératures françaises et étrangères), AnHiMA (UMR 8210, Paris – anthropologie et histoire des mondes antiques).

2. Thématiques émergentes

La philosophie antique continue à présenter pour la société un attrait évident, surtout à cause de son rôle fondateur et de l’actualité de ses modèles épistémologiques, éthiques et politiques. Loin d’être une discipline isolée, la recherche en histoire de la philosophie antique montre de plus en plus sa vocation interdisciplinaire non seulement par sa collaboration nécessaire avec la philologie mais aussi par son ouverture à d’autres domaines parallèles et nouveaux. C’est le cas du Centre Léon Robin, la plus ancienne équipe de philosophie antique du CNRS, qui mène une politique de recherche allant des éditions et traductions nouvelles de textes grecs classiques connus (par exemple la Métaphysique d’Aristote), à l’étude diachronique et transdisciplinaire de notions-clés (la causalité, la substance, l’âme) dans la continuité entre la philosophie antique et son héritage ancien et moderne, et de la mise en contexte de la philosophie avec d’autres aspects de la pensée, des savoirs et des techniques antiques (médecine, religions, alchimie, poétique, droit) jusqu’aux humanités numériques et à l’analyse des pratiques de la transmission et de la traduction. Ainsi le programme PhiLat consacré à la réalisation d’une base de données des traductions latines du vocabulaire philosophique grec, le site placita.org, indispensable outil de travail pour la consultation des textes antiques, des présocratiques à la fin de l’Antiquité, ou l’étude des articulations de la philosophie grecque à la philosophie arabe, qui se reflète dans plusieurs programmes. Le Centre Jean-Pépin s’attache aux différentes traditions et réceptions du néoplatonisme, mais aussi aux héritages grec et syriaque et à la postérité latine de la philosophie arabe. L’étude du néoplatonisme est menée, souvent en collaboration, dans plusieurs équipes (Centre Léon Robin, Centre Jean Pépin, LEM). D’autres traditions de recherche ont comme objets l’histoire de l’intériorité ou l’histoire des religions (Centre Jean Pépin, Centre Paul Albert Février), le LEM quant à lui étudiant spécifiquement les traditions philosophiques (aristotélicienne et néoplatonicienne) en liaison avec les religions monothéistes, établissant une liaison forte entre philosophie antique et philosophie médiévale, et développant en son sein un pôle moderniste. Ailleurs un dialogue s’instaure entre l’anthropologie et l’histoire des sociétés antiques, la construction des savoirs, la philosophie et l’histoire des sciences, avec un travail sur le lexique spécifique des sciences arabes (SPHERE), le langage, les arts plastiques et la poétique des mondes anciens (AnHiMA, STL). L’appartenance de certaines équipes au LabEx HASTEC a facilité les synergies.

L’ampleur des recherches, la variété des objets d’étude, le caractère interdisciplinaire (entre philosophie, philologie, littérature, histoire des sciences, anthropologie et histoire des religions) et le dynamisme éditorial traduit par le nombre croissant de monographies, volumes collectifs, revues de spécialité et bases de données, rendent d’autant plus urgent et nécessaire un renouvellement des effectifs de chercheurs en philosophie ancienne, menacés par les départs à la retraite et la désertification conséquente de larges pans de la discipline, à l’égard de laquelle le CNRS a une responsabilité toute particulière.

Pour la période postérieure à l’Antiquité, on assiste à un vaste mouvement de re-périodisation, qui apporte des précisions bienvenues aux débats déjà anciens en France de Jacques Le Goff à Alain de Libera sur le « long Moyen Âge » : si une approche continuiste s’est largement imposée dans l’histoire de la philosophie, le besoin de chercher des césures pour construire une véritable histoire n’en demeure pas moins nécessaire. Or, sur ce point, le vieux modèle qui identifiait la césure entre Moyen Âge et modernité dans la Renaissance, et éventuellement dans le nominalisme du xive siècle, est désormais massivement rétrogradé vers des siècles antérieurs, au cœur de ce qu’on appelle communément le Moyen Âge. Cela permet d’intégrer les grands siècles de la scolastique des xiiie et xive siècles dans une continuité avec le siècle de Descartes et de Spinoza. Dans le champ des études de philosophie de langue arabe, l’intégration des traditions « post-classiques » obéit à un souci similaire, mettant ainsi fin au mythe d’un « déclin » de la pensée islamique après un prétendu âge d’or abbasside, en montrant en particulier la pérennité des questionnements philosophiques et théologiques durant la période ottomane – un champ en plein essor à l’étranger mais encore balbutiant en France.

On assiste également à une révision massive du canon, à laquelle les chercheurs du CNRS contribuent activement : alors que la philosophie enseignée en classes préparatoires et dans de nombreux départements universitaires reste fidèle à un canon très traditionnel d’une vingtaine de « grands » noms qui sont aussi ceux dont les textes reviennent inexorablement dans les programmes d’agrégation, la recherche fondamentale en histoire de la philosophie travaille activement à une modification structurelle de notre canon traditionnel, en intégrant des auteurs issus de quatre champs traditionnellement considérés comme « marginaux » : les marges « de genre » d’abord, en s’intéressant à la philosophie pratiquée par des femmes ; les marges linguistiques et culturelles, s’intéressant par exemple aux contributions syriaques, hébraïques, turcophones ou encore vernaculaires (pour l’Occident) ; les marges religieuses enfin, en réintégrant avec puissance en particulier la tradition byzantine dans une histoire européenne traditionnellement très latino-centrée, ou bien des traditions religieuses particulières de l’Islam, comme le chiisme. Les sciences des religions sont l’un des pôles non négligeables qui entrent dans le périmètre de la section, laquelle dans ce domaine a un rôle important à jouer. Or, si les facteurs religieux sont de nos jours devenus omniprésents dans les discussions politiques, identitaires, patrimoniales, c’est bien souvent à l’aune d’un présentisme inquiétant qui ignore complètement la profondeur historique desdites religions, et la liaison essentielle des textes sacrés aux traditions exégétiques – le meilleur rempart contre les fondamentalismes. Bien souvent, le retour des thématiques religieuses dans la discussion publique est identifié à l’époque contemporaine. Une telle limitation est néfaste, car elle suit sans le savoir les courants religieux qui font le plus parler d’eux, alors même qu’ils sont très récents comparés à la longue histoire des confessions dont ils se réclament, et qui ont été nourries par la pratique de l’exégèse. Oublier le temps long est donc une erreur qu’il convient de combattre. En croisant les méthodes de l’histoire des textes et des concepts, la section 35 est à même d’apporter un autre regard que celui du discours confessionnel apologétique ou du discours journalistique à tel point réducteur qu’il en devient faux.

Enfin, on assiste à une interdisciplinarité accrue, à travers un dialogue soutenu à la fois avec l’histoire des institutions et la culture matérielle. Des travaux novateurs sur les conditions institutionnelles de pratique de la philosophie tant dans l’Islam que dans la Chrétienté médiévale ont permis de s’interroger à nouveaux frais sur les conditions d’écriture de la philosophie, son public, sa diffusion, etc. Des hypothèses nouvelles sur le rôle des juristes et des médecins, tant au Moyen Âge que durant l’âge classique, ont ainsi pu être proposées, et replacent la philosophie dans un champ culturel plus vaste, en réintégrant aussi de ce fait les auteurs médecins de plein droit dans l’histoire de la philosophie, de Galien jusqu’au Medical Enlightenment du xviiie siècle. Du point de vue de la culture matérielle, les spécialistes de philosophie moderne ont manifesté à nouveau ces dernières années un intérêt renouvelé pour la culture manuscrite, l’iconographie, les supports matériels de cours, les expériences et les instruments scientifiques qui accompagnent la réflexion philosophique, rompant ainsi avec la focalisation exclusive sur le témoin textuel unique et canonique.

3. Prospective

Grâce au CNRS, la recherche française se situe au meilleur niveau mondial dans certains champs particulièrement rares et singuliers de l’histoire de la philosophie.

Une première priorité est donc d’assurer la pérennisation de notre expertise sur les corpus, les langues et les zones culturelles qui ne sont que très marginalement couvertes par l’université, et pour lesquels la recherche internationale est également peu active, ce qui renforce notre activité comme destination scientifique. Il est essentiel de remplacer les chercheurs aux compétences rares partis à la retraite, afin que le travail souvent immense qui a été accompli ne soit pas laissé sans héritage ni continuité.

Une seconde priorité est l’identification de domaines de l’histoire de la philosophie que la recherche française se doit de développer. Parmi ceux-ci, on peut signaler en particulier les champs suivants qui n’ont été que très imparfaitement pourvus ces dernières années :

– la première transmission de l’héritage antique et les traductions en latin, avec un intérêt particulier pour les immenses corpus patristiques, domaine pour lequel il n’y a eu aucun recrutement depuis très longtemps (voir également ci-dessous, § II. A). De même, on peut noter l’absence de travaux sur le haut Moyen Âge (les époques carolingienne, othonienne et les premières écoles du xie siècle), qui constitue par ailleurs un héritage où le territoire français a joué un rôle tout à fait déterminant pour l’histoire européenne.

– Il faut renouveler la recherche sur les corpus linguistiques rares tels que le syriaque, le copte, l’arménien, dont l’outillage philosophique se construit largement par la traduction du grec. Les études sur les manuscrits coptes de Nag Hammadi ont renouvelé l’approche de la philosophie néoplatonicienne, domaine dans lequel par ailleurs doivent se poursuivre les recherches sur la tradition longue du commentarisme alexandrin (par exemple Paul le Perse ou David l’Invincible).

– Il faut développer le champ des études de philosophie byzantine, à la fois en écho avec la patristique et dans le cadre d’une meilleure cartographie de la tradition philosophique médiévale de langue grecque.

– Tant pour le monde musulman que chrétien, il convient également d’accorder plus d’attention à ce qu’il y a de proprement philosophique dans la théologie, et de ne pas cantonner notre conception de la philosophie aux corpus des commentaires de la philosophie de l’Antiquité (aristotélisme et platonisme médiéval). Dans le domaine islamique, il semble particulièrement essentiel de promouvoir des recherches sur le kalâm au-delà de la stricte falsafa ; cela contribuerait également à réévaluer la dimension créative de la théologie scolastique occidentale, lieu classique d’innovations conceptuelles pour la logique comme pour la physique et qui constitue encore un immense continent largement sous-exploré.

– Une autre époque de césure sous-représentée, tant au CNRS qu’à l’université, est la période renaissante et les études sur le xve siècle, ce « siècle sans visage » comme l’avait appelé Zénon Kaluza. L’étude de cette période qui vit de nombreuses innovations dans tous les champs du savoir, à commencer par la philologie et l’histoire de l’Église, requiert un dialogue accru avec d’autres disciplines, notamment la littérature (comme cela se pratique à l’IHRIM).

– Une perspective novatrice, encore peu frayée, mais qui doit mobiliser les méthodes éprouvées de l’histoire de la philosophie, est offerte par l’étude des philosophies non européennes, qui devront faire l’objet d’une particulière attention dans le futur. Des domaines très riches (Inde, Chine par exemple) devraient présenter des occasions de croisement avec les études aréales, et le jury de sélection a déjà eu l’occasion d’examiner un dossier de philosophie africaine. Ce sont des domaines qui devront être davantage explorés.

B. Philosophie politique et sociale, histoire des sciences humaines

1. Philosophie politique et sociale

Le champ de la philosophie politique au sens large (incluant la philosophie morale, politique et sociale, et l’épistémologie des sciences humaines) connaît aujourd’hui une forte recomposition. Ce domaine était jusqu’ici structuré autour de deux grands pôles : l’histoire de la philosophie politique d’un côté, et de l’autre les théories normatives d’inspiration rawlsienne et habermassienne. Par rapport à ces deux grands pôles, l’épistémologie des sciences sociales ne représentait qu’un domaine relativement marginal. Ce partage est aujourd’hui remis en cause par une imprégnation croissante des travaux menés en philosophie politique par des questionnements internes aux sciences sociales. Pour les périodes antérieures à la formation des sciences sociales, un déplacement analogue se manifeste dans la redéfinition des corpus étudiés, qui intègre désormais des travaux d’historiens et de juristes de l’époque classique et moderne, lesquels se trouvent lus et réarticulés d’un point de vue philosophique.

Les unités du CNRS ont joué un rôle moteur dans l’affirmation de cette interdisciplinarité accrue au cours de la dernière décennie : la philosophie politique et sociale ne dispose en effet pas d’unités en propre, mais est toujours pratiquée en lien avec la sociologie et la science politique (CEMS, CURAPP, CRESPPA, LIER, TRIANGLE), l’anthropologie (LEGS), ou le droit (ISJPS).

Trois courants se sont structurés dans la dernière décennie :

1/ La « philosophie sociale », qui cherche à élaborer un point de vue critique sur les phénomènes sociaux et politiques, et s’appuie sur les sciences sociales afin d’étayer cette critique. Par-delà la référence à Marx et Habermas, ce courant s’est renouvelé ces dernières années par un retour à la première école de Francfort, et en puisant dans le pragmatisme américain certains concepts cardinaux.

2/ La « philosophie des sciences sociales » cherche à nouer une articulation plus interne aux opérations conceptuelles des sociologues et des anthropologues, la critique se subordonnant ici à une description préalable des phénomènes sociaux. Ce courant, dans lequel les références à l’école durkheimienne, à la sociologie de Karl Mannheim, Max Weber et Norbert Elias jouent un rôle de premier plan, envisage l’histoire des sciences comme un aspect distinctif de la réflexivité des sociétés modernes.

3/ L’« épistémologie sociale » (au sens de l’étude des processus cognitifs à l’œuvre dans les jugements sociaux) se présente comme une exploration des déterminations naturelles de la pensée et de l’action en commun, mobilisant à la fois la biologie, la psychologie sociale, l’anthropologie et la sociologie.

À cette hybridation nouvelle entre philosophie politique et sciences sociales correspond une série de thématiques émergentes. Les questions environnementales, les rapports entre religion et politique, les relations de genre, les recompositions de la famille, la montée des nationalismes, les transformations et les crises du capitalisme, sont actuellement des domaines très dynamiques qui attirent des recherches novatrices, et qui mériteraient d’être soutenues par des profils spécifiques. Si la référence à Marx d’une part (le marxisme ayant été revigoré par la montée en puissance des inégalités), et à Foucault d’autre part (dont l’œuvre continue à susciter un nombre considérable de travaux), restent déterminantes, les références au pragmatisme américain (notamment Dewey) et à la sociologie durkheimienne et post-durkheimienne témoignent d’un profond renouvellement des formes contemporaines de la critique.

2. Histoire des sciences humaines

L’histoire des sciences humaines constitue un fort axe émergent au sein de la section 35, qui offre ainsi un biotope rare à un domaine qui n’a pas d’ancrage institutionnel hors du CNRS. Elle est représentée principalement au sein de l’ITEM (équipe « linguistique »), de l’UMR Pays germaniques, de l’UMR Savoirs Textes, Langages (STL), et du Centre Alexandre Koyré qui abrite la Revue d’histoire des sciences humaines ; elle concerne un nombre croissant de candidats au recrutement sur les postes de la section. Cette situation s’explique, d’une part, par une représentation historique et même précoce de ce domaine au sein de la section, par exemple à travers l’étude de la philologie et de l’herméneutique au sein de l’UMR STL, ou l’étude de l’élaboration conjointe des philologies française et allemande dans l’UMR Pays germaniques. Elle est relative, d’autre part, au fait que les caractéristiques de la section recoupent des compétences essentielles pour la pratique de l’histoire des sciences humaines : centralité du texte, multilinguisme, ouverture à diverses aires culturelles, présence de spécialistes de l’ensemble des périodes historiques, expertise en histoire du livre ou de la traduction. La pratique de l’histoire des sciences humaines est de plus en plus marquée par des décloisonnements tant disciplinaires (analyse épistémologique n’ignorant pas le contexte historique, institutionnel, culturel au sens large d’élaboration des savoirs, des textes et des disciplines) que géographiques (par la prise en compte des phénomènes de transferts culturels, l’articulation de différentes échelles d’analyse : locales, nationales, transnationales…).

L’histoire des sciences humaines intéresse d’autant plus la section 35 qu’elle porte, par essence (mais pas exclusivement) sur les disciplines qui la constituent : histoire de la philosophie, histoire de l’histoire de l’art, histoire de la philologie, et sur les disciplines qui interrogent la diversité linguistique et culturelle : histoire de l’anthropologie, histoire de la linguistique… Ce domaine au développement duquel le CNRS et notamment la section 35 ont apporté des contributions majeures, connaît aujourd’hui un remarquable essor à l’échelle internationale, comme en témoignent diverses créations récentes de centres et de revues à l’étranger. Il est essentiel que le CNRS reste activement engagé dans ces recherches.

C. Philosophie analytique, histoire et philosophie des sciences

1. Philosophie analytique

Cartographie

Il y a 25 ans, la philosophie analytique était absente ou mal vue de l’Université française, sauf au CNRS. Elle s’est implantée par deux voies : logique et épistémologie, sciences cognitives. Les laboratoires pionniers dans le domaine (IHPST, IJN, Archives Poincaré, Centre Gilles-Gaston-Granger à Aix), ont perduré ou se sont renforcés depuis 20 ans. En parallèle, la philosophie analytique s’est aussi normalisée à l’Université, avec des recrutements plus nombreux, et jouissant d’une meilleure image.

Plusieurs centres ou équipes en France ont émergé : le Centre Atlantique de Philosophie (Nantes), l’équipe Philosophie, Pratiques et Langages (Grenoble), la FRE Sciences, Normes, Décisions (Paris Sorbonne Université). De nombreux réseaux internationaux associant la France existent désormais en Europe, comme le European Training Network (sur la notion de désaccord, 12 Universités européennes), le Réseau EEN (European Epistemology Network), le Réseau sur la philosophie de la mémoire, le Réseau PLM (Philosophy of Language and Mind), le Réseau EUNoC (European Non-Categorical Thinking), etc.

Thématiques émergentes

La décennie écoulée a vu émerger un certain nombre de thématiques nouvelles :

– philosophie expérimentale : cette approche, qui vise à revisiter les problématiques philosophiques à l’aide des méthodes d’enquête de la psychologie expérimentale, a renouvelé de nombreuses problématiques en éthique, psychologie morale, philosophie sociale ;

– logiques non-classiques : objet insolite il y a une quinzaine d’année, la discipline connaît une expansion importante dans plusieurs centres européens (Genève, Paris, Amsterdam, Munich), qui en ont développé les fondements et plusieurs applications (paradoxes, énoncés vagues, raisonnement hypothétique, questions, assertion et rejet) ;

– problématiques sociétales. Un intérêt pour la philosophie de la socialité (ontologie sociale, nature des institutions, cognition de groupe, coopération, responsabilité collective, questions de genre) – avec revues dédiées et réseaux – s’est développé en philosophie analytique, de même que pour l’épistémologie sociale (réputation, confiance, construction des connaissances, réseaux sociaux, Wikipédia) ;

– philosophie du langage et de l’esprit : les années récentes ont vu émerger plusieurs travaux inspirés par la problématique des fake news, le mensonge et les violations de la coopération gricéenne, les énoncés dépréciatifs, la relation entre imagination, mémoire, fiction.

Politique scientifique, coloriage

« Philosophie cognitive » est l’un des mots-clefs de la section 26. Lors de la mandature précédente, plusieurs postes ont été fléchés SHS en 26, mais la section 26 ne considère comme relevant de sa compétence que des philosophes « mettant la main à la pâte expérimentalement ». Cette tendance de la section 26 a été confirmée en 2019, puisque la section 35 comme la section 53 ont par exemple classé un candidat que la 26 n’a pas même jugé bon d’auditionner sur le thème SHS de la cognition sociale (malgré ses contributions expérimentales). La section 35 se demande si l’InSHS ne ferait pas mieux de flécher ce type de poste en 35 ou en 53 plutôt qu’en section 26.

L’essor de la philosophie cognitive en France soulève une question de politique scientifique : la croissance très forte en personnels-chercheurs de l’IJN, et la très récente dissolution de l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon, nous alertent et devraient encourager le CNRS à affecter plus de chercheurs et de ressources en philosophie et sciences cognitives à d’autres laboratoires, comme la FRE SND, ou l’équipe PRISM d’AMU, pour augmenter les chances de recrutement de jeunes chercheurs dans ce domaine en pleine expansion.

2. Histoire et philosophie des sciences

Cartographie

Grâce à leur bonne structuration nationale, l’histoire et la philosophie des sciences bénéficient d’une remarquable visibilité internationale. Les laboratoires les plus actifs dans ce domaine sont répartis sur tout le territoire métropolitain — les AHP-PReST à Nancy et Strasbourg, le CAPHÉS à Paris, le Centre Alexandre-Koyré à Paris, le Centre François-Viète à Nantes et Brest, le Centre Gilles-Gaston-Granger à Aix, l’IHPST à Paris, l’Institut de Mathématiques de Toulouse, le PHIER à Clermont-Ferrand, PLC à Grenoble, le Réseau de philosophie des sciences biologiques et médicales à Bordeaux, SPHERE et SYRTE à Paris, STL à Lille. Ces laboratoires entretiennent de nombreuses collaborations. Le CNRS joue dans ce domaine un rôle fédérateur unique au monde.

L’étude des sciences formelles bénéficie d’une grande visibilité internationale. L’histoire et la philosophie des mathématiques se sont structurées en deux GDR distincts mais non disjoints, tous deux très actifs. En histoire et en philosophie de l’informatique, la France joue actuellement un rôle pionnier dans la structuration d’un domaine jeune ; les chercheurs recrutés récemment, notamment au CNRS, contribuent activement à la constitution d’un réseau international.

Les études des sciences naturelles sont dans des situations inégales. La philosophie de la biologie et des sciences médicales a connu un essor considérable en France depuis dix ans, qui s’est traduit par un nombre significatif de candidatures brillantes et de recrutements. En revanche, l’histoire et la philosophie de la physique et de la chimie sont encore éclatées, malgré quelques recrutements récents au CNRS, et pâtissent d’un relatif manque de candidats, alors que de grandes figures partiront bientôt à la retraite.

Thématiques émergentes

L’opposition traditionnelle entre épistémologie au sens anglo-saxon et épistémologie au sens français est de moins en moins structurante, d’une part parce que la philosophie analytique ne fait plus l’objet d’un isolement institutionnel, de l’autre parce que l’accent placé internationalement ces dernières années sur l’étude des « pratiques » a permis de désenclaver une épistémologie désormais appelée « historique » plutôt que « française » et de favoriser le dialogue entre les différentes approches.

Histoire et philosophie des mathématiques sont maintenant souvent associées, notamment dans un contexte d’étude des pratiques scientifiques dans leur diversité historique et géographique, qui l’emporte sur les approches purement fondationnelles. La nécessité de définir d’une façon plus précise la nouvelle méthodologie, qui s’appuie sur différentes variantes d’histoire institutionnelle et d’épistémologie historique, l’attention portée aux aspects diagrammatiques et aux vertus épistémiques des preuves pourraient cependant laisser la place à un retour futur d’approches normatives ou fondationnelles revigorées.

Les réflexions sur le pluralisme logique, sur l’objectivité des mathématiques et sur le langage dans lequel on devrait coder les différentes théories suggèrent une ouverture vers la philosophie générale de la science. L’attention portée au raisonnement, à la justification collective et à l’agentivité rationnelle ouvrent des passerelles vers les sciences cognitives et sociales. L’analyse historique des effets des instruments et techniques sur les pratiques et sur leur conceptualisation s’insère par contre dans une perspective plus large d’histoire des sciences.

Parmi les thématiques émergentes dans les nombreuses candidatures en philosophie et histoire de la biologie et de la médecine, on peut souligner la dialectique entre organisme et environnement, entre génétique et génomique, l’application de modèles mathématiques à la génétique des populations, l’interaction entre théorie, recherche expérimentale et diagnostic clinique, le rapport entre innovations technologiques et changement théorique.

Le nombre des candidatures en histoire et philosophie de la chimie et de la physique a été moindre et concernait l’analyse de l’impact socioculturel des styles de raisonnement scientifique ainsi que l’impact des unités de mesure sur l’architecture conceptuelle des sciences.

Politique scientifique, coloriage

Le CNRS recrute régulièrement de jeunes philosophes et philosophes historiens. Il serait souhaitable d’encourager le recrutement d’historiens des sciences, éditeurs de textes, attentifs aux contextes sociaux et à la diversité des pratiques, qui sont actuellement mal servis dans les concours, tant au CNRS qu’à l’Université. L’absence de transmission étant en passe de décourager les jeunes étudiants, la France risque de perdre ce qui faisait l’une de ses spécificités. Les humanités numériques devraient pourtant permettre un renouvellement de la discipline, en complément aux méthodes éprouvées d’édition critique.

On peut également espérer que se poursuive la collaboration entre, d’une part, la philosophie analytique du langage et de l’esprit, et, de l’autre, l’histoire et une philosophie des sciences. L’un des terrains communs est celui des enjeux des nouvelles technologies, étudiés simultanément par les sciences cognitives (la capacité à construire de l’information graphique et à raisonner graphiquement, la perte d’autonomie, la perte de capacités cognitives du fait des nouvelles technologies, la philosophie de la robotique, les questions éthiques) et l’histoire et la philosophie des sciences (correspondance preuves-programmes en philosophie de la logique, assistants à la démonstration en philosophie des mathématiques, nouveaux instruments de mesure et méthodes en philosophie des sciences naturelles, étude des enjeux éthiques et politiques de l’intelligence artificielle).

II. Sciences philologiques

A. Sciences du texte

La philologie est la base du travail sur les textes, elle est donc au cœur des disciplines représentées dans la section 35, de la philosophie à la musicologie en passant par les littératures, et elle concerne au premier chef les études aréales : comment faire un travail solide dans ce domaine sans une approche fine des langues ? (voir aussi le § IV.A). On oublie trop souvent que la philologie concerne toute la chronologie et toutes les géographies. Elle est aussi un rempart contre la propagande, les idéologies partisanes ou les interprétations superficielles ou sciemment biaisées. À ce titre, on aurait tort de la percevoir comme un simple travail minutieux d’antiquariat.

Aussi, l’intérêt souvent faible accordé aux techniques de la philologie n’est pas justifié (paléographie, codicologie, ecdotique, mais aussi papyrologie ou épigraphie, etc.), et il est d’autant plus dangereux que ces savoirs hautement techniques pourraient se perdre alors que la France s’est toujours illustrée dans ce domaine, et tout particulièrement au CNRS (puisque les travaux philologiques se font sur le temps long), avec par exemple l’IRHT et le LEM, où les chercheurs fondent souvent leurs travaux d’histoire doctrinale sur la production d’éditions critiques – les médiévistes, notamment, ayant fréquemment une double compétence philologique et philosophique.

Il faut donc revaloriser le travail d’édition critique : on ne met ici sous ce terme ni les éditions de textes déjà édités et réédités depuis longtemps et de façon critique (comme c’est le cas général en latin classique) ni le résultat de collations effectuées sur des éditions anciennes, faute de tradition manuscrite (comme c’est souvent le cas en néolatin). Dans ces deux cas de figure, l’accent est mis en fait sur la traduction annotée, tandis que les textes ne sont transformés que très marginalement ou même pas du tout. On appelle éditions critiques celles qui sont effectuées sur des textes transmis sous forme manuscrite, qui n’ont pas encore été imprimés (éditions `princeps’) ou qui ne l’ont jamais été depuis l’Ancien Régime. Préparer une édition princeps, classer pour la première fois les manuscrits d’un texte qu’on lit toujours dans une édition ancienne, sont des travaux qui exigent de grandes compétences et qui mériteraient d’être pris davantage au sérieux.

La philologie latine classique s’essouffle, contrairement à la philologie grecque, faute de sources nouvelles et d’apport suffisant du côté de la papyrologie. Pour maintenir cette philologie latine et la revivifier, il faudrait donner la préférence aux personnes qui travaillent sur le latin tardif, le latin médiéval ou le néolatin, car il existe encore des ressources immenses en ce domaine, ou encore sur l’épigraphie latine (où un courant continu de trouvailles subsiste encore). Pour le latin tardif, citons seulement l’apport exceptionnel de découvertes comme celles qui ont porté sur Chromace d’Aquilée (J. Lemarié, R. Étaix), Fortunatianus d’Aquilée (L. Dorfbauer), et bien sûr Augustin (J. Divjak, R. Étaix, Fr. Dolbeau, C. Weidmann, G. Partoens, etc.) : le massif augustinien est une sorte d’Himalaya qu’on est encore loin d’avoir exploré sous tous ses aspects. De ce point de vue, il faut rappeler avec la plus grande insistance que, depuis longtemps, la France s’est illustrée au niveau mondial dans ce domaine, l’Institut d’Études Augustiniennes (désormais rattaché au LEM) étant un fleuron internationalement reconnu, et pourtant il ne comporte plus aucun chercheur CNRS. Plus largement, les études patristiques dans lesquelles la France a joué un rôle central, sont en perte de vitesse, non pas en raison du manque de jeunes chercheurs brillants, mais à cause du manque de recrutement. Ainsi, l’Institut des Sources Chrétiennes (Lyon), qui fait un travail d’édition et de traduction essentiel, n’a pas connu de recrutement de chercheur depuis plus de 10 ans. Si ce domaine est important, c’est qu’il reste encore sous-exploité comparé à sa richesse patrimoniale et thématique (au croisement de la philologie, de la rhétorique chrétienne, de l’histoire des dogmes, de l’histoire, interdisciplinarité dont témoignent les liens nourris avec la section 32). En outre, il ne concerne pas seulement le grec et le latin, mais aussi bien des langues orientales. Si le travail ecdotique et philologique ouvre la voie à une compréhension doctrinale beaucoup plus riche et profonde de la genèse des textes, il doit s’accompagner d’un décloisonnement des aires linguistiques (arabe, hébraïque, syriaque, etc.), car les textes circulent autour de la Méditerranée.

Quant aux ressources du latin médiéval et du néolatin, elles sont encore plus grandes que celles du latin tardif, elles sont de plus à la racine de notre culture européenne et mettent directement en valeur notre patrimoine livresque. Face à la fermeture massive des postes (et même des départements) de lettres classiques, le CNRS a un rôle déterminant à jouer d’autant que la philologie est l’un des lieux où les humanités numériques se développent de manière particulièrement dynamique.

B. Histoire et théorie de la littérature

Est-il possible de donner aujourd’hui du paysage des études littéraires une vision unifiée ? Ces études concernent en effet des périodes, aires linguistiques et géographiques très vastes (littérature antique, médiévale, moderne, contemporaine, française, comparée, étrangère…) et des approches extrêmement diverses selon les genres (théâtre, poésie, essai, roman, prose d’art) et selon les méthodologies et objets privilégiés (problématiques éditoriales, théorie littéraire, rhétorique et poétique, langue et stylistique, littérature et médias, etc…). On peut cependant tenter de dégager trois grandes tendances de fond dans ces études :

– (1) la réflexivité grandissante de la discipline : la notion de littérature est une invention récente ; le mot prend son sens actuel dans le dernier tiers du xviiie siècle et sa signification est construite dans le courant du xixe siècle. Un mouvement de fond consiste à examiner l’historiographie littéraire pour comprendre comment cette notion a été construite, ce qui existait avant elle sous d’autres noms, et ce qu’elle nous permet de penser aujourd’hui. La prise en compte des conséquences méthodologiques de cet anachronisme permet de mettre en perspective tous les courants critiques littéraires des xixe et xxe siècles y compris dans leurs clivages polémiques (histoire littéraire vs réaction structuraliste par exemple). Cette réflexivité des études littéraires à l’égard d’elles-mêmes permet également de définir quelles logiques finalistes ont présidé à l’établissement d’un patrimoine littéraire institutionnalisé et de remettre en question la sacralisation liée à la définition de ce canon. L’attention peut alors se porter sur des genres ou des auteurs longtemps qualifiés de mineurs et interroger les causes de cette hiérarchisation. On peut évoquer, à titre d’exemple, la remise en question de la dissociation entre la littérature et les « belles lettres » pour les siècles anciens, entre littérature et document pour les productions contemporaines. Les recherches actuelles remettent en question la mise à l’écart des littératures écrites dans des langues non nationales, telles que le latin dans la littérature européenne de la première modernité, les dialectes ou, pour la période contemporaine, les littératures dites francophones ou créoles que les études post-coloniales cherchent à revaloriser. L’enjeu est de sortir de l’évidence d’un corpus littéraire stable immédiatement donné au chercheur alors que celui-ci doit d’emblée se saisir du texte comme produit construit par l’histoire : l’histoire de sa rédaction, de sa publication et de sa réception dans le temps long. Une historicisation du concept même de « littérature » est engagée, qui en situe la spécificité dans la modernité européenne, pour rendre leur visibilité à des pans de production et de pratiques discursives impossibles à constituer en objets dans le cadre des études littéraires postromantiques, ni dans celui de leurs coordonnées national(ist)es : orales, populaires, vernaculaires, traductionnelles, multilingues et hybrides, inter-artistiques, et maintenant inter-médiales et hypertextuelles… Ainsi, le concept de « transfert » largement appliqué à l’origine aux recherches menées par, entre autres, Michel Espagne, dans le domaine de la philologie, a été largement repris dans les travaux sur les identités littéraires et les caractéristiques des productions des littératures dites nationales afin de préciser le caractère fécond des échanges et influences multiples entre les écrivains de langues et de cultures distinctes. Il n’est plus possible aujourd’hui d’évoquer « une littérature » sans mentionner les échos et relations avec d’autres créations littéraires « étrangères » créant par là-même une horizontalité dont l’investigation s’avère le plus souvent indispensable.

Ces nouveaux objets transversaux forment une tendance marquée, dont le CNRS est vraisemblablement seul à pouvoir s’emparer pleinement, malgré les expériences d’interdisciplinarité conduites dans les universités, favorisées mais aussi fortement contraintes dans les trains de réformes actuelles. Dans ce contexte, la part réduite des personnels, laboratoires dédiés et nouveaux recrutements en littératures, et spécifiquement en littératures et cultures étrangères ainsi qu’en langues et traduction – et par conséquent la capacité de dialogue international avec des pensées du littéraire et du culturel autres que francophones – constitue un point faible indéniable.

– (2) L’ouverture interdisciplinaire : aucun chercheur en littérature aujourd’hui ne considère le texte littéraire comme un objet clos, réservé, et isolé des autres formes de pensée et d’expression humaines. La spécificité de l’herméneutique littéraire, qui consiste à considérer le texte comme un lieu naturel d’élaboration de la pensée dans la forme et par la forme, permet alors de composer une histoire spécifique des formes de savoir. Elle s’enrichit d’un décloisonnement de plus en plus systématique par un dialogue intense avec l’histoire des idées, de l’art, du livre, la linguistique, la philosophie, la sociocritique, et bien d’autres disciplines toutes concernées par l’existence de textes littéraires dans l’histoire. La réflexion sur le rapport de l’œuvre littéraire à son support permet d’éclairer les renouvellements liés aux nouveaux médias (élaboration de romans contemporains sur des blogs participatifs par exemple, traductions collaboratives en wiki) par l’étude des bouleversements qui ont suivi la naissance de l’imprimerie : elle permet également de montrer comment la publication de certaines œuvres sous forme d’épisodes dans la presse périodique a influencé non seulement leur mise en forme, mais aussi leur contenu diégétique, ou de mettre en lumière la dimension collective, souvent occultée, qui a présidé à l’émergence de nombreuses créations littéraires.

– (3) Ces deux premiers gestes, qui ont l’allure de décentrements successifs, autorisent un recentrement sur le texte qui ne se confond plus avec un textualisme étroit, mais qui confirme une spécificité ou « école » française historique dans la recherche littéraire internationale, tout en permettant de repenser le support textuel lui-même, notamment grâce à la pratique de l’édition numérique, ou par les expériences en humanités numériques (modélisation, mapping, traitements quantitatifs de grands corpus). Cette mutation importante, déjà bien engagée, s’accélère notablement sous l’impulsion de grands projets soutenus dans les institutions telles que les Idex et Labex (Obvil, Comod, par exemple). La proposition du lancement en France d’une action nationale pour les éditions savantes dans le cadre d’une initiative structurée, pilotée et gérée par les laboratoires sous tutelle du CNRS, paraît dès lors extrêmement pertinente et donnerait effectivement une visibilité précieuse à l’expertise française en matière éditoriale. Dans ce cadre, le soutien des ingénieurs de recherche est indispensable et leur recrutement ne saurait être négligé.

L’état du recrutement CNRS dans les littératures est préoccupant, et son évolution dans les années récentes plus encore : pour 1 chercheur CNRS en littérature il y a actuellement 20 à 25 enseignants-chercheurs universitaires, alors qu’en philosophie le rapport est de 1 à 5. Or il est dangereux de s’appuyer principalement sur le potentiel universitaire dans ces disciplines, qui en l’état actuel de pénurie et de précarité, ne permet pas de mener des activités de recherche suivies et cohérentes.

Pour assurer l’efficacité des recrutements et leur pleine correspondance au périmètre de la section 35, il est indispensable de concevoir des coloriages incorporant les littératures pleinement et sans ambiguïté, dans leur dimension poétique, et ceci dans la pluralité des langues.

III. Sciences de l’art

A. Musicologie

1. Cartographie

À l’exception de l’IReMus, seule UMR de musicologie en France, les musicologues du CNRS travaillent, aux côtés des enseignants-chercheurs, au sein de différentes UMR interdisciplinaires comme le CESR de Tours, STMS-Ircam, l’IRHT, l’IDEMEC d’Aix-Marseille, le CESCM de Poitiers (à noter que l’IHRIM de Lyon-Saint-Étienne-Clermont-Ferrand et le PRISM d’Aix-Marseille Université ne comportent pas encore de chercheur CNRS en musicologie). La politique menée à travers les IdEx a favorisé par ailleurs les synergies avec l’apparition de regroupements interdisciplinaires spécifiques autour de la musique faisant intervenir les sciences dures et les SHS (projet GREAM de Strasbourg et Collegium Musicae de Sorbonne Université). La recherche musicologique bénéficie actuellement du dynamisme de ses sociétés savantes, la Société française de musicologie (1917-), la Société française d’ethnomusicologie (1983-), la Société française d’analyse musicale (1985-), l’Association francophone d’informatique musicale (2002-) et l’International Association for the Study of Popular Music branche francophone d’Europe (1981-) mais aussi des actions de l’IMS (International Musicological Society), actuellement dans une démarche d’ouverture thématique et géographique, au-delà des traditionnels réseaux américains et européens.

2. Évolutions récentes de la recherche

La musicologie française a longtemps privilégié l’approche historique et philologique, qui l’ont conduite à s’investir dans les éditions critiques, les catalogues thématiques et les entreprises de publications systématiques qui font sa renommée à l’échelle internationale ; parallèlement s’est développée une tradition forte d’analyse musicale (selon différentes méthodes) et d’ethnomusicologie. Ces champs continuent à être féconds, et ils sont en train de se renouveler au contact du développement de l’informatique musicale et des humanités numériques. Mais à l’exception de l’ethnomusicologie, ils ont le plus souvent placé l’objet partition au cœur de la recherche scientifique. Or, quitte à être un peu schématique, on observe actuellement un élargissement des interrogations, des partitions elles-mêmes vers les pratiques musicales.

De fait, la recherche se diversifie en abordant aussi bien les processus créateurs (approches génétiques), les performance practice, et les processus de réception. L’un des champs particulièrement prometteurs dans les années qui viennent (lié, notamment, mais pas uniquement, à l’apparition de doctorats de recherche pratique) concerne la recherche sur les interprètes, par les interprètes ou encore avec les interprètes, selon des méthodes qui vont encore se diversifier. Notons que ce déplacement épistémologique a permis d’ouvrir la recherche musicologique au champ des musiques populaires, actuellement en plein développement.

Parallèlement, la musicologie s’est enrichie dans une perspective interdisciplinaire qui l’a ouverte à de nouvelles interrogations en la faisant rencontrer les cultural studies, les gender studies, la sociologie ou encore l’économie. L’un des champs en développement concerne le dialogue art/science, notamment entre la musicologie, l’histoire culturelle et certaines sciences dures comme l’acoustique autour des sound studies qui interrogent très largement la notion de culture sonore. D’autres champs en développement concernent la phonographie, les liens entre musique et identités (nationales, sociales, genrées), musique et politique, musique et diplomatie culturelle dans une perspective transnationale, musique et technologie, pédagogie musicale et cognition.

3. Orientations et préconisations

On soulignera un contraste frappant entre le foisonnement et le renouvellement actuels de la recherche musicologique française, et la pénurie inédite des postes de musicologie à l’université (en 2018 : 1 poste de MCF et 2 postes de PR mis au concours, en 2019 : 4 postes de MCF et 3 postes de PR mis au concours). Ces derniers sont devenus monnaie rare car les supports de postes ont souvent été transférés au profit de disciplines comme les arts du spectacle ou les études cinématographiques. Les postes sont par ailleurs souvent réorientés dans les domaines de l’informatique musicale, de l’audiovisuel et des musiques populaires. Or le Comité national a pu mesurer ces trois dernières années qu’il existe un vivier d’excellents jeunes chercheurs, qui n’a sans doute jamais été aussi large (une bonne vingtaine de candidatures musicologiques chaque année sur le concours CR). Face à cette situation critique, il paraît souhaitable que le CNRS continue à considérer la musicologie comme faisant pleinement partie du périmètre de la section 35 ; que les recrutements restent ouverts à une grande diversité d’approches ; que l’InSHS veille à un équilibre, dans les affectations des futurs recrutements, entre l’IReMus et les unités CNRS en région ; que la définition des coloriages soit formulée de manière suffisamment large pour ne pas exclure par principe certaines disciplines comme la musicologie, minoritairement représentée dans la section.

B. Esthétique

La recherche en esthétique et philosophie de l’art au CNRS se concentre essentiellement dans trois UMR : ACTE, le CRAL, et THALIM.

La conception « romantique » de l’esthétique, accompagnée de la sacralisation du « grand art », a longtemps prévalu dans la recherche. C’est seulement au cours des dernières décennies qu’elle a été contestée. Cette réorientation a pris différentes formes :

– réévaluation de la dimension gnoséologique et ontologique de l’esthétique (ce mouvement, fort en Allemagne et aux États-Unis, commence à s’imposer en France aussi) ;

– extension de son domaine de compétence à des formes d’expériences sensibles autres que les beaux-arts : arts populaires ou mineurs, comme le jazz, le graffiti, le design ; esthétiques non humaines, des animaux ou des paysages naturels ; entités non artistiques telles que les atmosphères ou les émotions ; esthétique des modes de vie, des styles, et des loisirs (esthétique du social) ; expériences quotidiennes, ou « somaesthétique », etc.

– mise en cause de l’approche patrimoniale, souvent liée à des formes de nationalisme méthodologique au profit de l’étude des circulations transnationales.

La philosophie pragmatiste a beaucoup contribué à ce tournant. Les études de Jean-Marie Schaeffer sur la fin du paradigme romantique, sur la fin de l’exception humaine et sur l’expérience esthétique sont un guide fondamental pour comprendre les enjeux de cette extension du domaine de l’esthétique. On assiste notamment à un élargissement de la notion d’esthétique, qu’on peut comprendre comme un retour à sa première signification datant du xviiie siècle de « science de l’aisthesis », du sensible et de l’expérience sensorielle au sens large.

IV. Les langues et la section 35

A. Les langues et les laboratoires

Dans le périmètre de la section 35 se trouvent plusieurs USR appartenant aux UMIFRE (unités mixtes internationales-formations de recherche à l’étranger). Grâce à ces dernières, on a une grande diversité des langues au-delà de l’anglais à la Maison française d’Oxford (USR 3129), de l’espagnol à l’USR 3337 Amérique latine (Mexico et Pérou) ou de l’allemand (Centre Marc-Bloch USR 3130).

Au Centre franco-russe de Moscou (USR 3060), un séminaire étudie les langues et littératures française et russe, y compris la traduction et l’interprétariat français-russe. Mentionnons aussi l’UMR 8224 Eur’Orbem créée en 2014 par la section 35, couvrant les cultures et littératures de l’Europe centrale, orientale et balkanique, dont l’axe « langues et cultures populaires et savantes » inclut l’oralité et le Dictionnaire de motifs étiologiques chez les Slaves orientaux.

L’arabe est étudié dans l’UMR SPHERE, mais aussi au Centre Jean-Pépin (philosophie arabe, manuscrits philosophiques arabes et syriaques [base Abjad]), et le LEM comprend des spécialistes des littératures philosophiques en arabe et en persan. Au CEFAS (USR3141), seul centre de recherche non arabe de la péninsule arabique, l’arabe est une des langues de publication, mais avec la difficulté particulière d’océrisation qui retarde la parution sur OpenEdition, et l’éloignement géographique des responsables de publication (dont une éditrice restée au Yémen après le départ du centre). Le CEFAS a co-porté l’ANR OmanSAM sur les langues sudarabiques modernes et consacré un numéro de sa revue Arabian humanities à la poésie dialectale et aux musiques traditionnelles péninsulaires, domaines prometteurs qui offrent aussi des perspectives de valorisation grand public.

L’Institut français de Pondichéry (USR3330) possède la plus importante collection mondiale de manuscrits Shivaïtes sur feuille de palme dont plusieurs en sanskrit (patrimoine mondial de l’UNESCO http://www.ifpindia.org/digitaldb/online/manuscripts/). L’axe « Indologie » étudie les traditions textuelles indiennes : sanskrit (langue érudite), mais aussi tamil, domaine pionnier dans l’université indienne (littérature, culture, histoire, place dans la modernité par exemple comme langue répandue sur le web).

L’institut français d’études anatoliennes (IFEA) Georges-Dumézil d’Istanbul (USR3131) consacre le blog Dipnot (en turc « note de bas de page » https://dipnot.hypotheses.org/) aux réflexions de ses chercheurs sur des questions d’actualité, en partie en turc. Le turc est une langue de publication et d’archives, mais la recherche est plutôt archéologique et concerne moins les textes ou les manuscrits. La table de matières de la Bibliographie d’Istanbul 2000-2013 est bilingue turc-anglais (https://books.openedition.org/ifeagd/307).

La composante japonaise de l’USR3133 Asie orientale (Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise UMIFRE19) acquiert pour sa bibliothèque toutes les traductions en japonais d’ouvrages SHS français et d’ouvrages des chercheurs japonais sur la France, ainsi qu’un « corpus raisonné d’ouvrages de culture française classique ». Un atelier organisé à cette bibliothèque concerne la traduction franco-japonaise.

Au Centre franco-chinois (USR3133 sous l’égide de l’université de Tsighua à Pékin, orienté principalement vers les sciences sociales et la période contemporaine), les conférences et colloques sont en français avec traduction chinoise. La traduction littéraire (français-mandarin) et la diffusion de la littérature française en Chine sont l’objet du Prix Fu Lei, créé en 2009. Il est la seule récompense existant aujourd’hui dans ce domaine en Chine http://beijing-cfc.org/category/prix-fu-lei/presentation-prix-fu-lei/?lang=fr

B. Le français et le multilinguisme

La récente étude de l’OST (Observatoire des sciences et des techniques) intitulée « position scientifique de la France 2000-2015 » (http://www.hceres.fr/PUBLICATIONS/Rapports/Rapport-sur-la-position-scientifique-de-la-France-dans-le-monde-2000-2015) aide à nuancer des idées reçues : même si l’anglais est considéré comme la langue scientifique internationale, cela ne vaut pas pour toutes les disciplines et tous les types de publication. Aujourd’hui, comme il est indiqué dans l’étude précitée, on ne peut plus affirmer que seuls les pays occidentaux de l’hémisphère nord produisent de la science sérieuse. Car la recherche est multipolaire et cette tendance va s’accroître les prochaines années, vu les investissements sur la recherche des nouvelles puissances émergentes de l’Asie, de l’Amérique et de l’Afrique.

Certes, là comme ailleurs on ne reconstruit qu’en tenant compte du passé, y compris celui d’une géopolitique du langage. Mais ces configurations propres au xxe siècle sont loin d’être les mêmes que pour le xxie siècle. D’ici quelques années, il ne serait pas impossible de voir arriver des termes en chinois ou indien, par exemple. Et d’excellents chercheurs travaillent sur des lieux aussi exotiques que New Delhi et Chennai, Pékin ou Taiwan, Santiago ou Buenos Aires, Mexico et Sao Paolo. Il nous semble important, en amont, de reconsidérer les recherches effectuées par les nouveaux pôles régionaux de développement international des sciences. Un regard plus fin et informé sur les producteurs internationaux de science et sur la production des savoirs est préalable à toute classification trop confortable ou rapide, entre des pays participant aujourd’hui au travail scientifique.

Si le CNRS ne réalisait pas cet effort sur la langue française et sur le multilinguisme, en particulier dans notre section 35 où la diversité culturelle et linguistique est intrinsèque aux sujets étudiés (la philosophie et la philologie, la connaissance des langues et des cultures, ainsi que les travaux sur les arts et les aires culturelles(1)) qui d’autre pourrait le faire ? Tout comme sans le CNRS, sans l’Institut Max-Planck allemand ou le Riken japonais il n’y aurait pas de recherche performante en France, en Allemagne ou au Japon, sans une langue propre il n’y aurait pas de sens de travailler sur la diversité culturelle et linguistique !

Afin de mieux cerner ce nouveau paradigme en train de naître, et d’affronter les questions politiques et scientifiques qu’il soulève, il est important d’accompagner ces mutations d’un triple point de vue :

1) L’InSHS doit se donner les moyens de les accompagner avec des aides économiques et des formations appropriées avec une logique française et européenne. Et avec, peut-être, une réflexion particulière sur la place de l’Angleterre « post-Brexit ». L’objectif serait une meilleure reconnaissance de la langue française comme l’une des langues scientifiques internationales. Cette initiative devrait être accompagnée d’une politique plus explicite en faveur de l’usage du français dans les instances internationales de promotion et évaluation de la recherche, en appuyant aussi, politiquement et économiquement, les publications françaises d’intérêt scientifique(2).

2) Il faut aussi faire évoluer la connaissance des technologies de traduction et les intégrer aux outils d’édition dans les domaines relatifs à la section 35, pour l’intégrer dans un grand système universitaire multilingue mondial, où l’Europe et son expérience de diversité linguistique aurait toute sa place.

Il importe de se donner les moyens pour générer des métadonnées, des descriptions et des programmes en langue française(3).

3) Reconnaître pleinement l’importance des activités de traduction dans les carrières des chercheurs et des IT dans le processus de recherche est un préalable à une meilleure insertion de la recherche française dans le contexte international. Les systèmes de Valorisation des Activités de Recherche des Chercheurs (RIBAC) et de l’outil VariSHS qui s’adresse aux ingénieurs des BAP D, E et F ignorent tout simplement la traduction, tandis qu’on y trouve d’autres activités telles que la « collecte et exploitation de données », les « expertises scientifiques », les « productions multimédias » et les « activités éditoriales ». Par ailleurs les IT doivent pouvoir prendre toute leur place dans les projets de traduction et leur apport doit être mieux reconnu. Les profils d’IT spécialisés dans la traduction scientifique devraient être mis aux concours, notamment dans les domaines d’étude de la section 35, au lieu d’inciter à la publication en anglais.

V. Édition scientifique et gestion des carrières

Nous attirons l’attention sur les dangers de la mutualisation et la tendance croissante à déplacer hors laboratoire les emplois de soutien à la recherche dans des domaines aussi spécifiques que ceux rassemblés dans la section 35.

Les activités d’appui à la recherche pour la section 35 sont très larges : un fort secteur d’édition savante, la production multimédia, audio et vidéo, le traitement quantitatif de grandes masses de données numérisées, la production et l’analyse des données, etc. Elles s’appuient sur des compétences propres à chaque domaine scientifique. Il y a aussi bien des philologues, des analystes de sources antiques ou modernes que des éditeurs de revues savantes à renommée internationale, des éditeurs numériques et des spécialistes des bases de données complexes. Ces métiers ne peuvent fonctionner qu’insérés dans chaque équipe de recherche et en lien étroit avec les chercheurs.

Ainsi, le nombre de revues dans le champ scientifique de la section 35 est en augmentation mais nous constatons que les postes de secrétariat de rédaction et d’édition ne sont plus affectés aux laboratoires. Il est important de ne pas isoler les personnes en charge des revues et de favoriser les échanges entre professionnels à travers des réseaux, mais il est aussi important que ces personnes soient insérées dans les laboratoires pour faciliter la collaboration entre chercheurs et éditeurs.

Le secteur émergent des Humanités numériques demande de nouvelles compétences. Mais celles-ci doivent toujours être corrélées avec des thématiques scientifiques. Il est important que cette double compétence technique et thématique soit reconnue par les institutions pour favoriser l’éclosion d’un vivier de candidatures. Des grands équipements existent comme par exemple Huma-Num et ils proposent des services techniques importants autour de l’accès et de la préservation ; des plates-formes plus spécifiques existent pour l’édition et l’exploitation des données scientifiques, comme EMAN (http://eman-archives.org) ou les logiciels d’édition et d’analyse textuelle du Labex Obvil (Observatoire de la Vie Littéraire, http://obvil.sorbonne-universite.site/developpements). Ces outils demandent des connaissances spécifiques en informatique, en édition et en documentation mais aussi des services d’accompagnement destinés aux utilisateurs de ces plates-formes.

L’informatisation croissante des techniques provoque des mutations dans les profils de poste et une re-spécialisation des compétences qui doit être reconnue en termes de promotions et d’attractivité des emplois. Cela concerne en particulier les métiers de la documentation (Bap F). Enfin la section 35 rassemble de nombreux personnels de la Bap D (analyse des sources, analyse et production des données), dont les effectifs baissent régulièrement alors que les métiers de cette Bap alliant compétences disciplinaires, ouverture interdisciplinaire et savoir technique sont indispensables pour l’évolution des outils et des domaines d’étude des laboratoires de la section 35, le maintien et la valorisation de cette Bap doivent donc faire l’objet d’une attention particulière de la part des tutelles.

Le développement d’outils et bases de données numériques, ainsi que la multiplication des revues et publications (tout support confondu, le papier ou le double support ne sont pas à négliger) demandent non seulement de nouvelles compétences, mais aussi de nouveaux postes pérennes à la hauteur des besoins. Or la multiplication de financements limités dans le temps (appels à projets) engendre un accroissement de la précarité, compromet le maintien et l’amélioration des connaissances, la transmission de savoir et savoir-faire, la pérennité des données numériques.

VI. Les humanités numériques

Les humanités numériques (HN) sont à la mode mais leur définition a fait longtemps débat ; la définition la plus stabilisée les présente comme un ensemble de méthodes et d’outils numériques applicables à l’enseignement et à la recherche en littérature et en sciences humaines et sociales. Sans ancrage disciplinaire, ces HN fonctionnent à vide.

Elles se fondent sur des corpus numérisés, édités, annotés, exploités, sauvegardés. Mais il faut alors non seulement une maîtrise du numérique mais aussi une connaissance fine des spécificités et des enjeux des disciplines scientifiques concernées par ces corpus. Les HN sont un outil transdisciplinaire qui doit créer de nouvelles connaissances dans chaque discipline et en faciliter la diffusion, l’analyse et l’archivage numériques. Les changements et les enjeux sont importants : épistémologique, anthropologique, cognitif, sociologique.

En particulier dans les sciences littéraires et de l’érudition, l’évolution vers le numérique des sources de la recherche demande une technicité de plus en plus experte. Les corpus deviennent très massifs et pour certains nativement numériques. De nombreuses propositions sont faites pour éditer numériquement ces corpus et souvent uniquement pour leur intérêt patrimonial. Mais on constate qu’il y a beaucoup de discours et peu de corpus réellement disponibles pour différentes communautés de recherche. L’enjeu des prochaines années sera la mise à disposition de ces corpus étendus dans une optique FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable), initiative soutenue par de nombreux organismes publics. Il faudra alors pouvoir accompagner les futurs utilisateurs pour les aider à gérer et à exploiter les grandes masses de données numériques enfin disponibles.

Cela se traduit déjà par un nombre important de formations proposées (in situ ou en ligne, exploratoires ou approfondies) pour l’apprentissage d’outils, et par le nombre croissant de documents proposant des « recommandations » (ou « bonnes pratiques ») en matière de collecte, de traitement, de gestion, de publication, de valorisation des données et des résultats de la recherche. Les HN continuent d’être marquées par une multiplicité d’initiatives, de formats, de normes et de standards répondant à des objectifs spécifiques. Une certaine maturité et un état de l’art stable sont néanmoins décelables depuis quelques années autour de notions fédératrices comme l’archivage, l’interopérabilité ou le web sémantique ; la préoccupation de la pérennité de l’accès numérique à ces sources est ainsi devenue un préalable à tout projet avec des HN. Cela est d’autant plus important pour les disciplines recouvertes par la section 35 que le numérique devient la solution privilégiée – dans certains cas la seule – pour accéder aux sources et les exploiter.

Conclusion

Parvenus au terme de ce parcours – à la fois état des lieux et réflexion prospective – plusieurs conclusions sont possibles. Paradoxalement, la diversité des pratiques scientifiques dans les divers domaines frayés par la Section – philosophie, textes et philologie, musicologie, arts et esthétique – fait apparaître des systèmes d’échos, une sorte de tissage en devenir avec un point de fuite, une unité focale : à bien des égards, tous les chercheurs de la Section 35 constituent et interrogent des corpus de textes, d’énoncés, de documents, de propositions épistémiques, qu’ils questionnent de façon critique, en pratiquant une réflexivité méthodologique. La construction de problématiques questionnant ces corpus est une pratique commune, qui décrit une forme d’érudition – en une extension du sens de ce mot –, et qui relève à bien des égards de l’activité d’interprétation. Les porosités fécondes avec d’autres sections (par exemple : 32, 33, 38) s’expliquent ainsi.

La réflexion engagée en fin de mandature sur les mots-clés s’est attachée à transcrire cet état des lieux et à en souligner la cohérence.

Observations générales et présentation des Annexes

La préparation du présent Rapport et l’expérience des évaluations des Unités fait apparaître une remarquable stabilité – en termes d’Unités de recherche – du périmètre de la Section 35, qui a par ailleurs entièrement refondu la liste des mots-clés destinés à baliser ce périmètre pour la prochaine mandature à partir de l’automne 2021. De façon unanime, les membres de la Section manifestent leur attachement au maintien d’un financement récurrent des Unités qui reste à un niveau élevé et soit équilibré par rapport aux financements sur projets (ANR, ERC). Dans le même temps, il faut souligner les bons résultats des politiques menées par les LabEx depuis 2011, car ceux-ci ont été des facilitateurs de synergie, ils ont permis l’émergence de projets thématiquement neufs et pluridisciplinaires, et ont fait davantage travailler ensemble chercheurs et enseignants-chercheurs appartenant à des équipes différentes. Inquiets, comme une grande partie de nos communautés, à l’égard des perspectives ouvertes par la Loi de Programmation de la Recherche (LPPR puis LPR), les chercheurs, enseignants-chercheurs et personnels d’appui à la recherche (IE et IR) sont d’une grande vigilance, et n’ont guère apprécié telle promotion maladroite d’un « darwinisme » appliqué à l’évaluation et au pilotage de la recherche. La diminution des postes mis au concours à partir de 2019 est aussi une source de souci grave, car le déséquilibre s’accroît entre le nombre important des dossiers de candidature aux concours de Chargés de recherche (plus de 200) et le nombre de postes mis au concours depuis le début de la mandature. À condition qu’ils soient en quantité raisonnable et suffisamment « ouverts », les coloriages de postes de Chargés de recherche ne suscitent pas d’interrogation majeure (voir ci-après l’Annexe II). La Section s’inquiète en revanche de la disparition de toute possibilité pour les professeurs du Second degré engagés dans la préparation d’un doctorat, ou dans une recherche post-doctorale, d’obtenir un détachement ou une mise en disponibilité auprès d’une Unité de recherche afin d’y poursuivre des travaux dans de bonnes conditions. Il serait juste et fructueux pour la recherche de ne pas oublier ces collègues du Secondaire qui font de grands efforts pour poursuivre leurs travaux tout en assumant des tâches d’enseignement dont nous savons tous que les conditions sont parfois rudes. Il serait urgent que le CNRS se saisisse à nouveau de ce dossier. Par comparaison – et c’est un motif de satisfaction – le système des délégations, permettant à des enseignants-chercheurs de l’Enseignement supérieur de rejoindre pour six mois ou un an une Unité de recherche, donne satisfaction, et la Section souligne la grande qualité des projets qui lui sont soumis chaque année. Enfin, la période actuelle est marquée par une profonde reconfiguration de l’ESR, avec l’émergence de nouvelles « Universités » de grande taille, appuyées sur les Idex. Les UMR impliquent fortement le CNRS dans ces configurations neuves qui, au moment de la rédaction de ce Rapport, sont encore dans une phase de devenir ou de consolidation. Le CNRS est, essentiellement à travers ses UMR, un partenaire et un acteur de cette reconfiguration. Cela pose la question des interlocuteurs pour les futures contractualisations (au niveau des établissements-composantes ou des « Universités » englobantes ?), cela pose aussi la question des UMR qui sont à cheval, par exemple, sur deux « Universités » (comme PSL et Sorbonne Université), et l’articulation entre la politique scientifique des UMR et celle des « Universités » demandera réflexion. Cette dynamique de l’ESR suscite des sentiments divers dans nos communautés, entre adhésion et craintes (interrogations quant à la complexité de structures génératrices de conflits, dont le caractère démocratique est interrogé, ou encore sur la difficulté de faire émerger une politique scientifique claire et cohérente), et dans la phase présente l’on observe encore un certain déficit du sentiment d’« appartenance » des chercheurs à ces méga-structures. À rebours, les politiques d’appels d’offres menées dans les nouvelles « Universités » offrent déjà des occasions intéressantes pour le financement de projets originaux, et l’expérience, globalement positive, des LabEx, rend confiants certains membres de nos communautés.

Les six annexes illustrent et complètent le Rapport, et mettent en évidence des axes forts de la réflexion de la Section : sur la politique de coloriage des postes de CR, la parité, l’usage du français dans l’expression scientifique, le développement du numérique et la production de bases de données et de revues.

Annexe I. Une liste complète (avec leurs sigles) des Unités et structures de recherche mentionnées dans le Rapport, au-delà même du strict périmètre des équipes de la Section 35.

Annexe II. Point sur les coloriages des postes de Chargés de recherche (2015-2019)

.Annexe III. Point sur la politique menée en termes de parité.

Annexe IV. Sur l’usage du français dans la communication scientifique.

Annexes V et VI. Bases de données et revues.

Annexe I – Sigles

Liste des unités de recherche mentionnées dans le rapport, et des sigles

 

ACTE (Institut) : EA 7539 (U. Paris I Panthéon-Sorbonne) Amérique Latine : USR 3337 AnHiMA : Anthropologie et histoire des mondes antiques, UMR 8210 Archives Henri-Poincaré – PReST, UMR 7117 Association francophone d’informatique musicale CAPHÉS : Centre d’Archives en Philosophie, Histoire et Édition des Sciences – UMS 3610 CEFAS : Centre français d’archéologie et de sciences sociales, USR 3141 CEMS : Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS-CNRS, FRE 2023/INSERM U1276) Centre Alexandre Koyré : UMR 8560 Centre Atlantique de Philosophie : EA 7463 (U. de Nantes) Centre franco-chinois (CFC) de recherche en sciences sociales Centre Franco-Russe de Moscou, USR 3060 Centre François Viète, EA 1161 (Nantes-Brest) Centre Gilles-Gaston-Granger, UMR 7304 Centre Jean Pépin, UMR 8230 Centre Léon Robin, UMR 8061 Centre Marc Bloch, USR 3130 Centre Paul Albert Février (CPAF), UMR 7297 CESCM : Centre d’études supérieures de civilisation médiévale, UMR 7302 (Poitiers) CESR : Centre d’études supérieures de la Renaissance, UMR 6576 (Tours) COMOD : LabEx Constitution de la modernité CRAL : Centre de recherches sur les arts et le langage, UMR 8566 CRESPPA : Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris, UMR 7217 Collegium Musicae : Institut de Sorbonne Université CURAPP : Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique, UMR 7319 Réseau EUNoC (European Non-Categorical Thinking) Eur’Orbem : Cultures et sociétés d’Europe orientale, balkanique et médiane, UMR 8224 European Epistemology Network (EEN) European Training Network (ETN) GREAM : Groupe de recherches expérimentales sur l’acte musical (Strasbourg) HASTEC : LabEx Histoire et Anthropologie des Savoirs, des Techniques et des Croyances IDEMEC : Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative, UMR 7307 IFEA : Institut français d’études anatoliennes, USR 3131 IHPST : Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques, UMR 8590 IHRIM : Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités, UMR 5317 IJN : Institut Jean Nicod, UMR 8129 IMS : International Musicological Society Institut d’études augustiniennes : composante du LEM, UMR 8584 Institut de mathématiques de Toulouse (UMR 5219) Institut des Sources Chrétiennes : composante du laboratoire HiSoMA (Histoire et Sources des Mondes Antiques) Institut français de Pondichéry, USR 3330 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise, Umifre 19, MEAE-CNRS International Association for the Study of Popular Music, branche francophone d’Europe International Musicological Society (IMS) IreMus : Institut de recherche en musicologie, UMR 8223 IRHT : Institut de recherche et d’histoire des textes, UPR 841 ISJPS : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, UMR 8103 ITEM : Institut des textes et manuscrits modernes, UMR 8132 LEGS : Laboratoire d’études de genre et de sexualitié, UMR 8238 LEM : Laboratoire d’études sur les monothéismes, UMR 8584 LIER : Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités (-Fonds Yan Thomas), FRE 2024 Maison Française d’Oxford, USR 3129 OBVIL : LabEx Observatoire de la vie littéraire Pays germaniques (Archives Husserl – Transferts culturels) : UMR 8547 PHIER : Philosophies et rationalités, EA 3297 (Clermont-Ferrand) Philosophie, pratiques et langages : EA 3699 (U. Grenoble Alpes) équipe PLC, Grenoble PRISM : Perception Représentations Image Son Musique, UMR 7061 réseau sur la philosophie de la mémoire Réseau de philosophie des sciences biologiques et médicales de Bordeaux réseau Philosophy of Language and Mind (PLM) PRISM : Perception Représentations Image Son Musique, UMR 7061 SND : Sciences, Normes, Décisions, FRE 3593 Société française d’analyse musicale Société française d’ethnomusicologie Société française de musicologie SPHERE : Sciences, philosophie, histoire, UMR 7219 STL : Savoirs, Textes, Langages, UMR 8163 STMS-IRCAM : Sciences et technologies de la musique et du son – Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique, UMR 9912 SYRTE : Systèmes de Référence Temps- Espace, UMR 8630 THALIM : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité, UMR 7172 Triangle : Action, discours, pensée politique et économique, UMR 5206

Annexe II – Relative aux coloriages (2015-2019)

Nous présentons dans cette Annexe une synthèse des coloriages publiés lors des derniers concours CR (années 2015-2019), et une évaluation partielle des recrutements et affectations.

Année 2015 :

– concours CR2, 2 thèmes prioritaires : « Pratiques artistiques contemporaines » et « musicologie » ;

– concours CR1, un thème prioritaire : « La notion de handicap : approches épistémologiques, politiques et éthiques, histoire et représentations ».

Année 2016 :

– concours CR2, 2 thèmes prioritaires : « Mondes anglophones » et « Textualités religieuses » ;

– concours CR1, un thème prioritaire : « Pratiques contemporaines, normativités et pensée politique ».

Année 2017 :

– concours CR1, 2 thèmes prioritaires : « Questions environnementales » et « Modélisation et quantification en philosophie et humanités ».

Année 2018 :

– concours CRCN, 3 thèmes prioritaires : « Éducation, transmission, formation », « Hybridités : langues, cultures, identités », et « Arts visuels, arts sonores, écritures : théories et performances ».

Année 2019 :

– concours CRCN, 2 thèmes prioritaires : « Écritures, théories et mémoires de l’exil » et « Expérience et pensée de la santé et de la maladie ».

Si certains coloriages n’ont pu être pourvus (comme « mondes anglophones » [2016], ou encore « Expérience et pensée de la santé et de la maladie » [2019]), si tel d’entre eux s’est révélé trop large (« musicologie » [2015]), s’il est arrivé malheureusement qu’un candidat recruté sur le coloriage « Modélisation et quantification en philosophie et humanités » [2017] choisisse de quitter son poste de Chargé de recherche au CNRS pour un poste à l’étranger, la Section est dans l’ensemble parvenue à évaluer les candidatures en pleine cohérence avec celles qui correspondaient aux postes non coloriés, sans risquer un déséquilibre qui aurait nui à l’équité de traitement. La définition assez vaste des coloriages par la direction de l’Institut SHS a été appréciée, car elle a laissé à la Section une marge d’interprétation favorisant la recherche de profils originaux dont l’excellence pouvait être comparée à celle des autres candidats. Certains domaines ont pu ainsi bénéficier de cette politique des coloriages. C’est le cas par exemple de la musicologie, avec le recrutement en 2018, sur le coloriage « Arts visuels, arts sonores, écritures : théories et performances », d’un chercheur qui se présentait avec un projet intitulé « Système et Idées : évolution du langage musical et mutation des savoirs durant les Temps modernes », et qui a été affecté à l’IreMus. C’est aussi le cas de la littérature : en 2019 a été recruté, sur le coloriage « Écritures, théories et mémoires de l’exil », un CRCN qui présentait un projet intitulé « Les écrivains maghrébins exilés entre langues et territoires. Une histoire littéraire du temps présent », et qui a été affecté à l’UMR THALIM.

La section dispose d’un certain recul pour apprécier le succès de la politique de coloriage, comme le montrent les exemples suivants, remarquables par leur variété.

En 2015, le coloriage « La notion de handicap » a conduit à un recrutement particulièrement fructueux en philosophie en ce qu’il permet de faire le lien entre l’histoire des idées (notamment sur les questions de cécité et de perception du xviiie au xxe siècle), et des interventions qui s’appuient sur ce savoir mais qui prennent place dans la société civile, qu’il s’agisse d’un enseignement à l’Institut d’éducation sensorielle de Lyon, d’ateliers mensuels réunissant personnes aveugles et personnes non aveugles s’attachant à rédiger des descriptions littéraires de plusieurs peintures aborigènes du musée du Quai Branly à Paris, d’ateliers organisés auprès du personnel de l’établissement (dédié aux enfants aveugles porteurs de troubles associés). Ce recrutement a également permis de mener le projet TETMOST (La peinture au prisme de la cécité. Parcours muséal et accessibilité audio-tactile) dans le cadre du « Défi AUTON de la Mission pour l’interdisciplinarité du CNRS » qui a coordonné sept institutions. Ce coloriage est donc une pleine réussite.

Le coloriage « Textualités religieuses », publié en 2016, a permis le recrutement d’un très jeune chercheur helléniste spécialisé dans le domaine de l’Antiquité tardive (Jamblique), qui a accentué l’ouverture thématique d’une UMR traditionnellement focalisée sur la philosophie grecque classique (le Centre Léon Robin), en direction des études néoplatoniciennes. Ses recherches se sont développées autour des philosophies religieuses de l’Antiquité tardive (néoplatonisme, mais aussi philosophie chrétienne et théorie des mythes), avec divers travaux sur Saloustios, Jamblique et Hiéroclès d’Alexandrie, qui illustrent au plus haut niveau une histoire de la philosophie soigneusement articulée à la philologie, aux études anciennes et à la contextualisation historique.

Le profil « Pratiques contemporaines, normativités et pensée politique », mis au concours en 2016, a permis un recrutement dans un domaine très important pour la philosophie française depuis les travaux de Michel Foucault, mais étrangement minoritaire parmi les candidats au concours, et peu représenté parmi les chercheurs de la section 35 : l’histoire conceptuelle et politique des pratiques sexuelles. Le programme mis en place par la chercheuse recrutée, qui porte sur l’analyse de la « démocratie sexuelle » contemporaine, de ses normes et de ses limites à travers l’histoire des sciences médicales, des sciences psychologiques et des sciences humaines et sociales, est une pièce essentielle dans la généalogie du sujet contemporain. La participation à une soumission de projet ERC et la préparation (en cours) d’un projet ANR consacré à ces thématiques montrent l’effet structurant que ce recrutement a eu pour les études de genre au sein de la section 35.

Le coloriage « Questions environnementales » proposé au concours 2017 a permis le recrutement d’un tout jeune chercheur en histoire et philosophie des géosciences. Le programme ambitieux qu’il a mis en place depuis deux ans vient combler un manque important dans l’histoire et la philosophie des sciences contemporaines, puisque les sciences de l’environnement ou sciences du système-Terre n’ont pas fait l’objet d’études comparables aux sciences mathématiques, physiques et aux sciences de la vie, qui restent très dominantes dans les profils de philosophes et historiens des sciences au concours. On peut souligner que ce recrutement s’est fait dans un vivier de candidats très restreint, peu de docteurs étant alors formés dans cette spécialité émergente, mais celle-ci se structure rapidement, grâce notamment à l’existence d’un concours spécifique en section 52.

Annexe III – Rapport sur la parité (années 2017-2019 et prospective)

La présente commission 35 siège désormais depuis trois ans. Ces trois années ont permis à la commission de se sensibiliser à la question de la parité et de mettre en place des mécanismes de contrôle des équilibres à la sélection comme à la pré-sélection des dossiers. Ce rapport se concentre sur la parité au concours CR. Pour le concours DR le comité a classé de façon équilibrée au fil des ans. Pour le concours CR les débuts de la commission ont été plus tumultueux.

1. Période 2017-2019

• En 2017, un déséquilibre de genre s’est en effet d’abord produit sur le concours CR. Cette année-là la distinction CR1-CR2 existait encore pour la dernière année (ce que le comité ignorait alors). Sur 223 candidats, il y avait 105 femmes (47 %) et 117 hommes (53 %). Or sur 66 personnes auditionnées (29 % de l’effectif de départ), la commission avait classé, au terme des délibérations, 4 candidats au concours CR2 (35/03), 2 hommes en liste principale, et 2 femmes en liste complémentaire, et 5 candidats au concours CR1 (35/02), parmi lesquels 3 hommes en liste principale et 1 femme et 1 homme en liste complémentaire. De fait, 5 hommes se sont trouvés sur liste principale pour 5 postes CR, et les candidates admissibles l’ont été uniquement sur liste complémentaire. Cette situation n’a pas manqué d’alerter la commission. Une analyse post-hoc a révélé que la commission avait pré-sélectionné les 66 dossiers indistinctement, c’est-à-dire sans se soucier de la distinction CR1-CR2, alors que cette distinction a de fait conduit plus d’hommes que de femmes à se présenter sur les deux concours. Alors que les dossiers admis à poursuivre étaient à peu près équilibrés entre hommes et femmes pour les deux postes CR2, pour les trois postes CR1 le comité a admis à poursuivre, sans s’en rendre compte, 27 hommes contre 4 femmes ! Ce déséquilibre considérable a nui à la parité. Il a fait l’objet d’un rapport interne détaillé et transmis à l’époque à l’INSHS. De plus, alors que la commission avait voté place par place sans se soucier du genre, il a été résolu pour les années suivantes d’être beaucoup plus vigilant à toutes les étapes pour éviter tout biais de sélection de même nature.

• Par la suite, en 2018, l’abrogation de la distinction CR1-CR2 a effacé une partie du phénomène d’autocensure féminine mesuré en 2017. En 2018 nous avons reçu 237 candidatures au concours CRN, dont 121 femmes (51 %) et 116 hommes (49 %).

• En 2019, 229 candidats à un poste de CRCN ont été admis à concourir, dont 134 femmes (58.5 %) et 95 hommes (41.5 %). À l’issue des JAD, 56 candidats ont été admis à poursuivre, dont 29 femmes (51.7 %) et 27 hommes (48.3 %). Cette année-là la commission a classé en liste principale 5 femmes et 1 homme, et en liste complémentaire 4 hommes. Si l’on rapporte le tirage de 5 F et 1 H à distribution initiale globale (134 F, 95 H), alors la probabilité d’obtenir au moins 5 femmes sur 6 tirages au hasard est de 0.207, soit une chance sur cinq, ce qui n’indique pas de biais significatif. Si on rapporte ce tirage à la distribution (29 F, 27 H) obtenue après les JAD (56 auditionnés, 24.5 % de l’effectif de départ), la probabilité est de 0.11, soit une chance sur neuf, ce qui n’est pas négligeable, sans non plus être significatif (pour le seuil conventionnel de 0.05).

2. Bilan et prospective

La commission note que si le concours 2017 a plutôt favorisé les candidatures masculines, le concours 2018 a été équilibré, alors que le concours 2019 a plutôt favorisé les candidatures féminines. Au total, malgré les fluctuations, le bilan des sélections s’est donc équilibré. Indépendamment du genre, il est à noter que le nombre total des candidatures est resté à peu près stable sur la période, mais que la pré-sélection s’est renforcée peu à peu au fil des ans. Cette tendance est certainement vouée à se renforcer, le comité étant soucieux d’affiner sa sélection en amont des auditions, pour des auditions bénéficiant d’une meilleure écoute sur une semaine moins chargée.

Annexe IV – Collections et ressources(4), le français et le multilinguisme

UMR5186 IRCL Institut de recherche sur la Renaissance, l’Age Classique et les Lumières VIENNE-GUERRIN Nathalie Éditions : Œuvres complères de D’Alembert, Œuvres complètes de Diderot
Corpus numériques : Jean Potocki (site internet https://www.jean-potocki.com/ et collection HAL https://hal.archives-ouvertes.fr/POTOCKI), Collection Hal « New Faces » https://halshs.archives-ouvertes.fr/NEW-FACES
UMR5206 TRIANGLE : ACTION, DISCOURS, PENSEE POLITIQUE ET ECONOMIQUE VERJUS Anne Éditions critiques
Al-Māwardī
Bakounine
Botero
Dupuit
Foucault
Galiani
Machiavel
Polanyi
Say
Sieyès
Walras
Presse ouvrière lyonnaise du xixe siècle
Corpus numériques
La Bibliothèque Foucaldienne
Œuvres complètes de Mussolini
Storia d’Italia : Edition numérique de l’Exorde de la Storia d’Italia de Francesco Guicciardini
Hyper Prince
L’écho de la Fabrique
Boris N. Tchitcherine
Projet Mosare
Publications et travaux de l’IEEO
Le roman des Morand
UMR5316 Litt&Arts GOYET Francis Collections : « Archives critiques », « Ateliers de l’imaginaire », « Bibliothèque stendhalienne et romantique », « Des princes », « Didaskein », « La fabrique de l’œuvre », « Iconographie en débat », « Janoub »,« Vers l’Orient », « Moyen Âge européen », « Le chant des possibles »
UMR5317 IHRIM Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités BARA Olivier Collections : « Théâtre et société »
« Des deux sexes et autres »
« Le xixe siècle en représentation(s) », « Louise Michel », « Problèmes de raison », « Sodome et Gomorrhe », « Cahiers Masculin/Féminin », « Théologie historique »,
« Clés concours agrégation Lettres xixe siècle »,
« Dialogues des Modernités », « Sources classiques », « Lumière classique », « Renaissance et âge classique », « Textes de philosophie », « L’actualité des Classiques », « Collection du CERHAC », « Essais », « Études spinozistes », « La Vie des Huguenots », « La cité des dames », « Lettres, idées, arts (xvie-xviie siècle) », « Lire le xviiie siècle », « L’école du genre », « Philosophies »
  Corpus et éditions numériques : « Anciens et Modernes : édition du Parallèle des Anciens et des Modernes de Charles Perrault », « Digital Matteo Ricci », « Charles Fontaine », « Essentiels Descartes », « Le Gazetier révolutionnaire », « Le Gazetier universel », « Les gazettes européennes du xviiie siècle », « Les journaux d’Alexndre Dumas » ; « Les dossiers de Bouvard et Pécuchet », « L’édition électronique des Pensées de Blaise Pascal », « L’epistolario de Paolo Sarpi, édition critique », « Mondes humanistes et classiques », « Montesquieu : bibliothèque et éditions », « Skepsis. Autour du scepticisme », « Poèmes satiriques du xviiie siècle »
UMR7117 LHSP-AHP Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie – Archives Henri Poincaré NABONNAND Philippe Fonds d’archives (accessibles via le site de l’UMR) : « La correspondance d’Henri Poincaré », « Henri Poincaré : du mathématicien au philosophe », « Archives Bourbaki : sources pour l’histoire », « Nouvelles Annales des mathématiques », « Histoire des Institutions scientifiques et éducatives de Nancy », « Archives de la Faculté des sciences de Nancy », « Archives e-LV : Archives de l’École Lvov-Varsovie »
UMR7172 THALIM Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité SCHAFFNER Alain Revue d’histoire du cinéma
AG. Cahiers Armand Gatti
Apollinaire
Cahiers Raymond Queneau
Commonwealth Essays and Studies
International Review on Sport & Violence
Les Amis de Valentin Brû
Les Cahiers du Ceracc
Les Cahiers du CEEI
Le nouveau recueil
OutreScène
Édition numérique
Arcs (Archive : Claude Simon et ses contemporains)
Bibliothèque numérique LIVRESC
Collectif « Penser d’ailleurs »
Édition numérique de Femmes
Une édition numérique des manuscrits de Claude Simon conservés à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet
ELLAF : La bibliothèque numérique des littératures en langues africaines
IDEM. Identification, empathie, projection dans les arts du spectacle
Carnet de recherche Les Poètes et la publicité
Carnet de recherche POLAR Claude Simon
Vers une géographie littéraire
ZoneZadir
Collections
« Archives »
« Arts du spectacle »
Série « Spectacles, histoires, société » et série«  Les voies de la création théâtrale »
« Bibliothèque des correspondances, mémoires et journaux »
« Clefs concours Littérature française xxe siècle »
« Ecrivains d’aujourd’hui »
« Fiction/Non fiction XXI »
« Francophonies »
« Ideal &Real »
« L’Esprit des lettres »
« Littérature de notre siècle »
« Mettre en scène »
« René Char »
« Textes de littérature moderne et contemporaine »
« TH 20 »
« Tohu-bohu »
« Images et sons »
UMR7217 CRESPPA Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris – CRESPPA CADOT Christine Collection : « Ouvertures politiques »
UMR7219 SPHERE Sciences – Philosophie – Histoire ROMMEVAUX-TANI Sabine arabe Collection : « A history of Arabic Sciences and Mathematics »
Éditions de textes : Eutocius d’Ascalon. Commentaire sur le traité des « Coniques » d’Apollonius de Perge (Livres I-IV) ; Les « Arithmétiques » de Diophante. Lecture historique et mathématique ; Abū Kāmil : Algèbre et analyse diophantienne ; Apollonius de Perge. La section des droites selon des rapports ; Apollonius de Perge. Coniques ; Al-Khwarizmi. Le commencement de l’algèbre ; Le Développement de la géométrie aux ixe-xiie siècle. Abu Sahl Al-Quhi ; Al-Khayam Umar. Al-Khayam mathématicien ; Averroès. Commentaire moyen à la Rhétorique d’Aristote ; Œuvres de Pierre Fermat ; Thabit ibn Qurra. Science and Philosophy in Ninth-Century Baghdad ; Œuvres philosophiques et scientifiques d’al-Kindi ; Les Catoptriciens grecs ; Buffon : œuvres complètes ; Oken, La Génération (1805) (traduit de l’allemand, introduit et annoté)
UMR7302 CESM Centre d’études supérieures de civilisation médiévale AURELL Martin latin, grec ARMMA : ARmorial Monumental du Moyen Âge
Collection HAL-SHS du CESCM ; Collections (aux éditions BREPOLS) : « Culture & société médiévales », « Histoires de famille. La parenté au Moyen Âge », « Bibliothèque de Transmédie (BITAM) », « Textes vernaculaires du Moyen Âge »
Corpus des inscriptions de la France médiévale
Revues
Annales de Janua
In-Scription
PRIS-MA
UMR7319 CURAPP-ESS Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique. Epistémologie et Sciences sociales LE BOUTEILLEC Nathalie Collection « Paradoxa ».
UMR7323 CESR Centre d’études supérieures de la Renaissance PIERRE Benoist latin, grec, italien, espagnol Collections
« Études Renaissantes »
« Épitome musical »
« Europa Humanistica »
« Le Savoir de Mantice »
Catalogues régionaux des incunables
« Christophe Plantin »
« Travaux du Centre d’études supérieures de la Renaissance »
« Musicologie »
« Renaissance »
« Scène européenne – Traductions introuvable »
Publications électroniques
Scène européenne
Base Florio
Hasard et Providence xive-xviie siècles
Le Journal de la Renaissance
UMR8061 Centre Léon Robin de recherche sur la pensée antique GOURINAT Jean-Baptiste latin, grec Éditions : « Boéthos de Sidon, exégète d’Aristote et philosophe » ; « Clémence Ramnoux, Œuvres » ; « Hiéroclès d’Alexandrie, Commentaire sur les Vers d’or des Pythagoriciens suivi de Traité sur la Providence » ; « Plotin, Traité 20, Qu’est-ce que la dialectique ? » ; « Aristophane, Les Thesmophories ou La Fête des femmes »
Série : « Aristote, Métaphysique », parus : Aristote, Métaphysique Epsilon, Aristote, Métaphysique Eta, Aristote, Métaphysique Delta ; « Commentary on Aristotle De Generatione et corruptione » ; « Alexandre d’Aphrodise, commentaire perdu à la Physique d’Aristote »
UMR8129 IJN Institut Jean-Nicod CASATI Roberto Collections : « Jean-Nicod Series », « Context and Content »
UMR8132 ITEM Institut des Textes et Manuscrits Modernes D’IORIO Paolo italien, espagnol Revues
Etudes sartriennes
Continents Manuscrits
Escritural – Écritures d’Amérique latine
El bestiario de la literatura latinoamericana (El bestiario transatlantico)
Planète libre
Éditions des archives contemporaines
Collections
« Multilinguisme, traduction, création », « Studia Nietzscheana »
UMR8163 STL Savoirs, textes, langage WEBB Ruth Recueil en ligne : Silexicales / Repères en morphologie
Collections
« LOGIC, EPISTEMOLOGY AND THE UNITY OF SCIENCE (LEUS) », « Logic, Argumentation and Reasoning. Interdisciplinary approaches from the Humanities and Social Sciences«
UMR8209 CESSP Centre Européen de Sociologie et de Science Politique de la Sorbonne BRIQUET Jean Louis Working Papers CESSP
Working Papers TEPSIS
UMR8223 IReMus Institut de recherche en Musicologie DAVY-RIGAUX Cécile allemand, grec ancien et byzantin, latin, arabe, hébreu Revues
CAHIERS DE L’OMF
MUSICOLOGIES
Collections
SCIENCES DE LA MUSIQUE
ŒUVRES COMPLÈTES DE CLAUDE DEBUSSY
ŒUVRES COMPLÈTES DE FAURÉ
EDITIONS OMF (OBSERVATOIRE MUSICAL FRANÇAIS)
EGLISE, LITURGIE ET SOCIÉTÉ DANS L’EUROPE MODERNE
JEAN-PHILIPPE RAMEAU, OPERA OMNIA (OOR)
MUSIQUES POPULAIRES ACTUELLES / AMPLIFIÉES
ŒUVRES INSTRUMENTALES COMPLÈTES DE CAMILLE SAINT-SAËNS (OIC)
Collections : « Eur’Orbem éditions », « Études et travaux », « Série Cultures d’Europe Centrale »
UMR8224 EUR’ORBEM Europe orientale, balkanique et médiane GALMICHE Xavier langues slaves Publication numérique : « Change numérique : Édition intégrale de la revue Change (1968-1983) »
UMR8230 CJP Centre Jean Pépin CAYE Pierre ital., arabe, latin, grec, araméen Collections
« CHRYSOPOEIA »
« Textes et traditions »
« Histoire des doctrines de l’antiquité classique »
« Les écrits de Plotin »
Dictionnaire des philosophes antiques
UMR8546 AOROC Archéologie et philologie d’Orient et d’Occident GODDARD Christophe turc, arabe, grec, latin, langues italiques et pré-comaines Revues
Études celtiques
Bulletin de l’AIEMA
Histara, les comptes rendus
Collections
« Histoire et archéologie ».
« Archeologia-Nuova Serie ».
« Etudes de littérature ancienne ».
« Pictor »
« Afrique ».
« Asie Centrale ».
« Asie mineure ».
« Moyen Orient ».
« Italie ».
« Construction et décor ».
« Méthodes et prospections ».
« Numismatique ».
« Protohistoire ».
« Sources, textes et épigraphie ».
UMR8547 Pays germaniques (Histoire, Culture, Philosophie) – Transferts Culturels / Archives Husserl de Paris KALINOWSKI Isabelle allemand, grec moderne Collections : « Bibliothèque franco-allemande », « De l’Allemagne », « Deutsch-französische Kulturbibliothek », « Épiméthée », « Perspectives Germaniques », « Bibliothèque d’histoire de la philosophie », « Bibliothèque de textes philosophiques », « Philosophica », « Problèmes et controverses »
UMR8557 CAMS Centre d’analyses et de mathématiques sociales NADAL Jean-Pierre Revues
European Journal of Combinatorics
Mathematical Population Studies
Archives
Mathématiques et Sciences humaines ~ Mathematics and Social Sciences
JEPHS (Journal Electronique d’Histoire des Probabilités et de la Statistique / Electronic Journal for History of Probability and Statistics)
UMR8558 CRH Centre de recherches historiques LE ROUX Thomas Revues
L’Atelier du CRH, revue électronique
La Bibliothèque du CRH (2011-2013)
Les Cahiers du CRH (1988-2010)
Revues associées
Oliviana
Les dossiers du Grihl
Revues liées au CRH
Entreprises et histoire
Genèses
Histoire et mesure
UMR8560 CAK Centre Alexandre Koyre MANDRESSI Rafael Revues : Artefact,
Revue d’histoire des sciences humaines
UMR8566 CRAL Centre de recherche sur les arts et le langage BRETON Stéphane espagnol, portugais Collections : « Arts », « Arts et Photographie », « Bibliothèque italienne », « L’Ymagier », « Narratologica », « Terrains et théories anthropologiques »
UMR8584 LEM Laboratoire d’Etudes sur les Monothéismes DE FRANCESCHI Sylvio Hermann latin, grec, hébreu Projets numériques : « Nouvelle Gallia-Germania Judaica », « Mapping Spinoza’s Ethics », « Le portail Web des Ressources numériques LEM-CERCOR »
UMR8599 CELLF Centre d’étude de la langue et des littératures françaises MARTIN Christophe Carnets et sites associés
Bibliothèque Dramatique
http://bibdramatique.huma-num.fr/
Cornucopia
http://cornucopia16.com
Corpus électronique de la première modernité
http://www.cepm.paris-sorbonne.fr/
eBalzac
https://ebalzac.com/
Idées du Théâtre
http://idt.huma-num.fr/
Inventaire des manuscrits philosophiques clandestins (IMPC)
http://www.bibliotheque-mazarine.fr/fr/impc
Le grand Cyrus
http://www.artamene.org/
Le Règne d’Astrée
http://astree.huma-num.fr/
Les Nouvelles Nouvelles (Donneau de Visé)
http://www.nouvellesnouvelles.fr/
Molière 21
http://moliere.huma-num.fr/
Molière Corneille
http://moliere-corneille.huma-num.fr/
Naissance de la critique dramatique
http://www.ncd17.fr
Observatoire de la vie littéraire (Labex Obvil)
http://obvil.paris-sorbonne.fr/
Répertoire du théâtre imprimé
http://www.repertoiretheatreimprime.fr
les sites partenaires
Consortium Cahier
http://www.cahier.paris-sorbonne.fr/
Fabula
http://www.fabula.org/
Item – Institut des textes et manuscrits modernes
http://www.item.ens.fr/index.php ?id=115642
Lettres de Juliette Drouet
http://www.juliettedrouet.org/lettres/#.U7EH2BY-Nss
PRITEPS
http://theatrestudies.hypotheses.org
UMR8630 SYRTE Systèmes de référence temps-espace LANDRAGIN Arnaud « Collection ALFA » (Brepols), Collection WSAWM « Why Sciences of the Ancient World Matters ? »
UMS3610 CAPHÉS Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences GIREL Mathias Collections
Collection L’Évolution de l’humanité
Collection Bibliothèque de l’Évolution de l’humanité
Édition des Œuvres complètes de Georges Canguilhem
Collaboration au projet d’édition numérique « Dans l’atelier de La Nouvelle Héloïse »
Collaboration au projet « Foucault Fiches de Lecture » (2017-2020)
UPR841 IRHT Institut de recherche et d’histoire des textes BOUGARD Francois latin, langues romanes, hébreu, grec, copte, syriaque, arabe Ressources et Collections
BVMM : bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux
Medium : répertoire des manuscrits reproduits ou recensés
Bibale : collections anciennes et transmission des manuscrits médiévaux
Biblia glossata
Biblissima
CALD : Corpus of Arabic Legal documents
Calendoscope : identification des calendriers liturgiques médiévaux
Codicologia : vocabulaire multilingue pour la description des manuscrits
Collecta : archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715)
Comparatio : chant liturgique médiéval
Diktyon
E-Ktobe : manuscrits syriaques
FAMA : Œuvres latines médiévales à succès
Glossaria
Glossaire du latin philosophique
Graphoskop
Ideal
Index du CMD-F : catalogue des manuscrits datés
Initiale : catalogue de manuscrits enluminés
Islamic law materialized
I-Stamboul
Iter Liturgicum Italicum : répertoire des manuscrits liturgiques italiens
Jonas : répertoire des textes et manuscrits médiévaux d’oc et d’oïl
Libraria
Manuscrits de Chartres
Millesimo : chronologie médiévale
Monumenta paleographia Medii Aevi
Onomasticon Arabicum : prosopographie de l’islam médiéval
Palaeographia
Papyrologie
Pierre Lorfèvre
Pinakes : textes et manuscrits grecs
RegeCart
SourcEncyMe
Sources d’histoire médiévale
Telma
Thesis
Touat
Tradlat
Carnets de recherche
Administrer par l’écrit
Atelier Vincent de Beauvais
De rebus diplomaticis
Filigranes pour tous
Gloses philosophiques à l’ère digitale
Himanis
Le monde des djinns
Liber radicum, Sefer ha-shorashim
Libraria
Libri Sagienses
Manuscrits en Méditerranée
Oriflamms
Ou grant livraire
Sacra Pagina
UAR3611 (ex UPS3611) ISC-PIF Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France CHAVALARIAS David App.Informatique
Gargantext
USR3060 Centre d’études franco-russe de Moscou MELAT Hélène russe « Carnets du CEFR », Collection « Histoire soviétique : éléments de discussion »
USR3131 IFEA Institut français d’études anatoliennes – Georges Dumezil BALCI Bayram turc Bibliothèque (électronique) de l’IFEA
La Turquie aujourd’hui
Patrimoines au présent
IFEA/Kitap yayınevi
Rencontres d’Istanbul
Passé ottoman, présent turc
Rencontres d’Archéologie de l’IFEA
USR3135 IFPO Institut français du Proche-Orient MOUTON Michel arabe Les Carnets de l’Ifpo
Collections : « Collection Indologie », « Collection écologie », « CollectionSciences sociales », « Pondy Papers in Ecology », « Pndy Papers in Social Sciences », « Regards sur l’Asie du Sud. / South Asian Perspectives », « Steles : Jean Filliozat Series in South Asian Culture and History », « Working Papers Series »
USR3330 Savoirs et Mondes Indiens RIPERT Blandine Manuscrits shivaïtes de Pondichéry,
Herbier de l’IFP,
Portail de la Biodiversité en Inde,
USR3337 Amérique Latine TALLET Bernard espagnol Collections : « Biblioteca Andina de Bolsillo », « Actes et mémoires »
USR3550 MAISON DES SCIENCES DE L’HOMME DE CLERMONT FERRAND LUIS Jean-Philippe Ressources
Fonds THEREPSICORE : théâtre sous la Révolution et l’Empire en Province.
Fonds MUSEFREM : Musiciens d’Eglise en France à l’époque moderne.
Fonds GRIMM : Réécritures, réception et intermédialité : les contes des frères Grimm : (1810-2016)
La bibliothèque de corpus :.
Le fonds Bastaire (en cours d’installation à la MSH)
Les fonds éditoriaux pour la jeunesse : fonds Ipomée, fonds Christian Bruel, fonds MeMo, fonds Les fourmis rouges, fonds d’albums EVE (enfance, violence, exil)
USR3566 MSHS Sud-Est Maison des Sciences de l’Homme et de la Société Sud-Est SCHEER Tobias Cahiers de la Méditerranée
Corpus
Noesis
ERIEP
Cahiers de l’URMIS
Le Français en Afrique
USR3608 République des savoirs : Lettres, Sciences, Philosophie ROUX Sophie Carnets de recherche : « Mathesis » et « 1914/1918 »

Annexe V – Tableau des bases de données produites dans le périmètre de la section 35

Nom de la base Lien Laboratoire Description Observations
Répertoire des sources philosophiques antiques http://rspa.vjf.cnrs.fr/ UMR8230 Centre Jean-Pépin sources primaires des Présocratiques au 6e s. apr. J.-C. contient documentation
Bibliographie platonicienne http://platosociety.org/plato-bibliography/ UMR8230 Centre Jean-Pépin bibliographie en ligne 2000-2012, avant imprimée
IPhiS-CIRIS https://iphi.hypotheses.org/ UMR8230 Centre Jean-Pépin bibliographie des éditions de textes antiques début février 2019
PAT (les platonismes dans l’Antiquité tardive) http://philognose.org/ UMR8230 Centre Jean-Pépin médio-et néoplatonisme, gnosticisme, hermétisme, oracles chaldaïques avec le LEM (UMR8584) et le labex HASTEC
ABJAD http://abjad.phic-project.org/ UMR8230 Centre Jean-Pépin mss philo arabes & syriaques dans le monde islamique jusqu’au 19e s. documentation complète, accès sur inscription (pas pratique)
Catalogue des cartes et plans http://www.ifea-istanbul.net/index.php/fr/cartes-et-plans USR3131 IFEA Georges-Dumézil listes en PDF : Istanbul/Turquie/Empire ottoman/Caucase
Atlas d’Istanbul http://www.ifea-istanbul.net/images/stories/carto/ATLAS2013/ATLAS/index2.html USR3131 IFEA Georges-Dumézil du 18e s. à nos jours divers cartes/plans consultables en ligne
Cartes utiles http://www.ifea-istanbul.net/index.php/fr/cartes-utiles USR3131 IFEA Georges-Dumézil anciennes et modernes consultables en ligne
IFP Manuscripts Database http://www.ifpindia.org/digitaldb/online/manuscripts/ USR3330 IFP Mondes indiens 8500 mss shivaïtes sur feuille de palme Patrimoine mondial UNESCO, collection unique au monde
Herbier Institut français de Pondichéry (HIFP) http://ifp.plantnet-project.org/ USR3330 IFP Mondes indiens 24000 spécimens des Ghats occidentaux et de toute l’Inde élargi au monde entier (dons/échanges)
Corpus de philosophie des mathématiques 1499-1701 http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/spip.php?rubrique129 UMR7219 SPHERE présentation, textes, carte Mathesis universalis carte « en construction »
Corpus des éd. renaissantes des Éléments d’Euclide 1482-1606 http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/spip.php?rubrique131 UMR7219 SPHERE tableau chronologique, liens vers les textes numérisés avec le Centre Koyré, le CESR, l’IREM de Limoges
Les bibliothèques virtuelles humanistes (BVH) http://www.bvh.univ-tours.fr/ UMR7323 CESR portail sur les documents patrimoniaux (BDD Epistemon, BaTyR, éditions) membre fondateur de l’Equipex Biblissima ; collab. IRHT
REcherches Numériques pour l’éd. des Archives à la Renaissance RENUMAR http://renumar.univ-tours.fr/ UMR7323 CESR patrimoine archivistique du Val-de-Loire mi-15e-mi-17e s. (histoire quotidienne) prend la suite de la BDD « de minute en minute »
Base Unique de Documentation Encyclopédique (BUDE) https://bude.univ-tours.fr./php/search.php UMR7323 CESR-UMR8230 Centre Jean-Pépin BDD complète sur l’humanisme (- milieu 17e s.) Europa Humanistica & TradLat ; collab. IRHT ; Biblissima
Philidor : portail de l’atelier d’étude de la musique française 17-18e s. http://philidor.cmbv.fr/ UMR7323 CESR-Centre musique baroque Versailles 20000 notices aut., genres, bibliogr., chronol., prosopogr. contient documentation sur les arts de la scène
Dictionnaires des intraduisibles : vocabulaire des philosophes http://intraduisibles.org/ UMR8061 Centre Léon-Robin franç., angl., esp., port., roumain, arabe, persan, russe, ukrainien, chinois, etc. échantillon en ligne ; avec Max-Planck-Inst., projet ECHO
« Placita » : Opinions des philosophes (présocratiques/préplatoniciens) http://placita.org/ UMR8061 Centre Léon-Robin textes grecs et latins, sources, outils sur les présocratiques/préplatoniciens contient ébauche bibliographique
Marques d’instruments de musique 1860-1919 http://iremus.huma-num.fr/marques-instruments-musique/ UMR8223 IRéMus 1172 marques de facteurs déposés au Tribunal de commerce de Paris contient galerie des images
Association des artistes musiciens http://iremus.huma-num.fr/aam/ UMR8223 IRéMus liste des sociétaires 1844-1866, 12040 fiches
Borée http://iremus.huma-num.fr/boree/ UMR8223 IRéMus 1700 références bibliographiques en lien avec Rameau et ses œuvres
Chronopéra http://chronopera.free.fr UMR8223 IRéMus programme de l’Opéra de Paris de 1749 à 1989 contient fiches des œuvres
Euterpe, la musique en images http://euterpe.irpmf-cnrs.fr/alexandrie-7/ UMR8223 IRéMus iconographie musicale occidentale dès le 12e s. contient bibliographie ; accès restreint car images sous droits
Lexique musical de la Renaissance http://www.ums3323.paris-sorbonne.fr/LMR/ UMR8223 IRéMus dictionnaire musical multilingue – traités musicaux en espagnol interface en franç., esp., angl.
Mercure galant (Mercure-airs et Mercure-textes) http://philidor.cmbv.fr/Publications/Catalogues-de-genre UMR8223 IRéMus musique en fac-sim., texte chanté et commentaire, indexation portail Philidor du CMBV et labex OBVIL
Des musiciens radiodiffusés depuis les années trente http://www.plm.paris-sorbonne.fr/Des-musiciens-radiodiffuses-depuis UMR8223 IRéMus index 2185 compositeurs & 2014 interprètes, typologie des programmes issue d’une thèse de Christophe Bennet (2007)
Musicastallis http://www.plm.paris-sorbonne.fr/musicastallis/ UMR8223 IRéMus 850 scènes musicales sculptées (stalles médiévales églises européennes) module diaporama et lexique
Neuma http://neuma.huma-num.fr/ UMR8223 IRéMus bibliothèque numérique des corpus musicaux patrimoniaux donne accès aux bases énumérées par la suite
Sequentia (Neuma) http://neuma.huma-num.fr/corpus/sequentia UMR8223 IRéMus chant ecclésiastique & contexte liturgique 16e s.-1840
Timbres (Neuma) http://neuma.huma-num.fr/corpus/timbres UMR8223 IRéMus timbres du répertoire des chansons populaires franç. à partir du 17e s.
Motet imprimé en France 1647-1789 (Neuma) http://neuma.huma-num.fr/corpus/motetimprime UMR8223 IRéMus corpus des incipit complète le catalogue imprimé publié en 2011
Psautiers (Neuma) http://neuma.huma-num.fr/corpus/psautiers UMR8223 IRéMus mélodies support au chant des psaumes (3 psautiers 16e s. & 7 17e s.)
Répertoire international des sources musicales (Neuma) http://neuma.huma-num.fr/corpus/rism UMR8223 IRéMus incipit et notices simplifiées mss musicaux antérieurs à 1800 de la BNF lien vers catalogue BNF
Francoeur (Neuma) http://neuma.huma-num.fr/corpus/francoeur UMR8223 IRéMus airs représentés à l’Académie Royale de Musique de Paris 1688-1733 sauf œuvres de Rameau
Carnet de notes http://www.iremus.cnrs.fr/fr/base-de-donnees/carnet-de-notes UMR8223 IRéMus portail (6 BDD) de recherche sur doc musicaux en ligne sur le web moteur de recherche musicXml ; les 6 BDD énumérées par la suite
Psaumes (Carnet de notes) http://www.psautiers.org/ UMR8223 IRéMus psaumes de tradition réformée française, des origines à 1562 mélodie & txt contient fichiers audio des psaumes
Raga (Carnet de notes) http://www.psautiers.org/show.php?id_base=3&id_recueil=6 UMR8223 IRéMus contient aussi le recueil Raag indoustani
Andes (Carnet de notes) http://www.psautiers.org/show.php?id_base=5&mode=default UMR8223 IRéMus musiques de danse tranditionnelles
mâluf algérien (Carnet de notes) http://www.psautiers.org/show.php?id_base=20&mode=default UMR8223 IRéMus comparatif des traditions musicales contient des transcriptions originales
Oupal (Carnet de notes) http://www.psautiers.org/show.php?id_base=12&mode=default&custom=12 UMR8223 IRéMus timbres de musiques traditionnelles chinoises divers matériaux principalement chinois
Syriaque (Carnet de notes) http://www.psautiers.org/show.php?id_base=12&mode=default&custom=12 UMR8223 IRéMus hymnodie syriaque de l’Église maronite
Répertoire de la symphonie française http://www.ums3323.paris-sorbonne.fr/SYMPHONIES/ UMR8223 IRéMus symphonies françaises composées à l’époque de Berlioz (1830-1870)
Electroacoustic music studies Asia network (EMSAN) http://www.iremus.cnrs.fr/en/base-de-donnees/electroacoustic-music-studies-asia-network-emsan UMR8223 IRéMus bibliographie (698 entrées) et œuvres musicales (2359 entrées) BDD évolutive (chinois, anglais, français, japonais, coréen)
Thesaurus Musicarum Germanicarum (TMG) http://tmg.huma-num.fr/ UMR8223 IRéMus écrits de théorie musicale entre 1490 et 1650 dans la sphère germanique typographies gothiques, éd. électroniques critiques en XML (TEI.P5)
TRéMiR http://www.ums3323.paris-sorbonne.fr/TREMIR/ UMR8223 IRéMus édition et indexation de traités musicaux romans de la Renaissance
Carnet de veille « Animots – Carnet de zoopoétique » https://animots.hypotheses.org/ UMR8566 CRAL propose une veille sur l’actualité littéraire, artistique et scientifique sur l’animalité et les interactions entre les vivants et le monde
Carnet de recherche « Pôle Proust » https://poleproust.hypotheses.org/ UMR8566 CRAL prend acte, à partir du cas de Proust, d’une transversalité de questionnements entre études littéraires, sciences du vivant ou sciences humaines et sociales
Carnet de recherche du GDRI « Literature & Democracy (19th-21st centuries) » https://litdemo.hypotheses.org/ UMR8566 CRAL les activités et les productions du groupe de recherche international « Literature and Democracy »
Revue Thaêtre https://www.thaetre.com/ UMR8566 CRAL
Prix Recherche au présent https://prp.hypotheses.org/ UMR8566 CRAL Prix Recherche au présent 20th and 21st-Century French and Francophone Studies International Colloquium
European narratology network https://www.narratology.net/ UMR8566 CRAL The European Narratology Network (ENN) is an association of individual narratologists and narratological institutions.
Carnet de recherche Genre et création dans l’histoire des arts vivants https://vivarts.hypotheses.org/ UMR8566 CRAL Atelier de recherche sur le genre et l’histoire des arts vivants
Atelier d’histoire culturelle de la danse https://ahcdanse.hypotheses.org/ UMR8566 CRAL Le carnet de l’Atelier d’histoire culturelle de la danse
Medium http://medium.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) répertoire des mss M-Â et Renaissance reproduits et recensés à l’IRHT liens vers les bases énumérées par la suite
Bibliothèque virtuelle des mss médiévaux BVMM (Medium) http://bvmm.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) reproduction totale ou partielle des mss M-Â et 16e s. consultation (reproduction sur commande)
Initiale (Medium) http://initiale.irht.cnrs.fr/accueil/index.php UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) catalogue de mss médiévaux enluminés
Jonas (Medium) http://jonas.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) répertoire des textes et mss médiévaux en langue d’oc et d’oïl
Pinakes/Πίνακες (Medium) http://pinakes.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) textes et mss grecs contient bibliographie des mss répertoriés
Bibale http://bibale.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) collections anciennes et transmission des mss médiévaux fait partie du cluster Biblissima
Gloss-e https://gloss-e.irht.cnrs.fr/index.php UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) gloses et commentaires de la bible latine au Moyen Âge Bible latine 1481, Glose ordinaire, Catena aurea
Base Unique de Documentation Encyclopédique BUDE https://bude.univ-tours.fr./php/search.php UMR7323 CESR Tours-UMR8230 Centre Jean-Pépin BDD complète sur l’humanisme (- milieu 17e s.) Europa Humanistica & TradLat ; collab. IRHT ; Biblissima
E-ktobe http://www.mss-syriaques.org/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) base de données sur les mss syriaques contient documentation
Corpus of Arabic Legal Documents (CALD) http://cald.irht.cnrs.fr/php/ilm.php UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) corpus de documents légaux 8e-15e s. fait partie de l’ERC « Islamic law materialized »
Onomasticon Arabicum http://onomasticon.irht.cnrs.fr/php/oa.php UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) prosopographie de l’islam médiéval
Calendoscope http://calendoscope.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) outil d’aide à l’analyse & identification des calendriers liturgiques M-Â
Codicologia http://codicologia.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) vocabulaire multilingue analyse mss (3 bases, dont 1 glossaire arabe)
Collecta, archive numérique de la collection Gaignières (1642-1715) https://www.collecta.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) 5.569 items (mss, dessins et d’estampes, imprimés, tableaux et objets) coll. Complète, inventaire de l’antiquaire de son vivant en 1711
Comparatio des chants liturgiques médiévaux http://comparatio.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) identification des mss liturgiques de l’office comparaison des versions et des variantes textuelles des mss
Glossaire : latin philosophique médiéval http://gestion-fiches.irht.cnrs.fr/index/presentation?corpus=glossaire UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) fiches mss numérisées contient bibliographie
CMD-F http://aedilis.irht.cnrs.fr/cmdf/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) catalogue des mss latins avec indication date, lieu ou copiste
Iter Liturgicum Italicum https://liturgicum.irht.cnrs.fr/fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) répertoire de mss liturgiques contient plus de 30 000 fiches de mss
Manuscrits de Chartres http://www.manuscrits-de-chartres.fr/fr/manuscrits UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) mss de la bibliothèque municipale de Chartres (en cours) contient bibliographie des mss répertoriés
CartulR http://www.cn-telma.fr/cartulR/index/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) répertoire des cartulaires médiévaux et modernes
RegeCart (regestes des cartulaires) http://regecart.irht.cnrs.fr/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) 571 cartulaires essentiellement d’établissements ecclésiastiques complémentaire de CartulR ; doc accumulée entre 1942 et 1970
Pierre Lorfèvre http://lorfevre.irht.cnrs.fr/accueil.html UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) mss de Lorfèvre, chancellier du roi de France 14e s. éléments de codicologie et héraldique, biographie, bibliographie
Luxury bound http://www.cn-telma.fr/luxury-bound/index/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) corpus mss illustrés aux anciens Pays-Bas 1400-1550 contient bibliographie des mss répertoriés
Catalogue des mss liturgiques médiévaux et modernes http://www.cn-telma.fr/liturgie/index/ UPR841 IRHT (rattachement secondaire s35) répertoire de mss (notices complètes) possibilité de consultation photos numériques en ligne
Chronocarto https://www.chronocarto.eu/ UMR8546 AOrOc (rattachement secondaire s35) portail de cartographie et BDD principalement archéologiques accès aussi à coll. AOrOc Nakala, outils d’exploitation de données
EMAN http://eman-archives.org/ UMR 8132, ITEM (sc35) plate forme d’édition de manuscrits et de fonds d’archives numériques

Annexe VI – Tableau des revues du périmètre de la section 35

Titre Laboratoires Éditeur Date création Périodicité Support Langues
Accademia UMR8584 Société Marsile Ficin 2004 (?) annuelle papier mul.
Acta Musicologica UMR7323 Bärenreiter/Société internationale de musicologie 2000 annuelle papier mul.
Agôn Revue des arts de la scène UMR5317, ENS Lyon Collectif Agôn 2007 annuelle en ligne angl., franç.
Aitia Regards sur la culture hellénistique au xxie siècle UMR5189 ENS Lyon 2011 annuelle en ligne mul.
Aleph-Historical Studies in Science & Judaism UMR7219 Univ. Hébraïque de Jérusalem 2001 semestrielle double angl.
Alter : Revue de phénoménologie Association Alter 1993 annuelle double angl., franç., all., esp.
Anatolia antiqua USR3131 IFEA-de Boccard 1988 annuelle papier mul.
Annales. Histoire, sciences sociales UMR8131, 8558 éd. de l’EHESS 1929 trimestrielle double franç.
Apocrypha UMR8584 Brepols 1990 annuelle double angl., franç.
Arabian Humanities (ex Chroniques yéménites) USR3141 CEFAS avec le concours du CNRS (INSHS) 2013 semestrielle double angl., franç. arabe
Arabic Sciences and Philosophy UMR7219 Cambridge University Press 1991 semestrielle papier angl., franç.
Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen-Âge UMR8584 Vrin 1926 annuelle double angl., franç., ital.
Archives de philosophie UMR8547 Centre Sèvres � Facultés jésuites de Paris 1922 trimestrielle double franç.
Archivium Latinitatis Medii Aevi (ALMA) UPR 841 Union Académique Internationale 1924 annuelle papier mul.
Arrêt sur scène/Scène focus UMR5186 UMR5186 2012 annuelle en ligne angl., franç.
Artelogie: recherche sur les arts, le patrimoine et la littérature de l’Amérique UMR8566 EHESS 2011 semestrielle en ligne mul.
Arts of War and Peace UNR8225 2013 irrégulière papier angl.
Astérion UMR5317, 5206 ENS éditions 2003 annuelle en ligne franç.
Autour de Vallès UMR5317, 5611 Assoc. des amis de Vallès 1982 annuel en ligne franç.
Bibliographie Annuelle du Moyen Âge Tardif (BAMAT) UPR 841 Brepols 1991 annuelle papier franç.
Biological Theory UMR8129 Springer 2005 trimestrielle double angl.
Biology and Philosophy UMR8129 Springer 1986 5n˚/an double angl.
Bulletin d’études orientales (BEO) USR3135 IFPO (Institut français du Proche Orient) 1931 annuelle double franç., arabe, angl., esp.
Bulletin d’informations proustiennes UMR8132 rue d’Ulm 1975 annuelle double franç.
Bulletin de l’Institut Français d’Etudes Andines USR3337 Institut Français d’Etudes Andines 1972 3 n˚/an en ligne franç., esp.
Bulletin de la société Chateaubriand UMR5317 Société Chateaubriand, Manucius (diff.) 1930 et 1955 annuelle papier franç.
Bulletin de la Société française de philosophie Vrin 1901 trimestrielle papier franç.
Bulletin de la Société J-K Huysmans UMR8132 H. Champion 1928 annuelle papier franç.
Cahiers POURPRE (ex Cahiers centre de rech. Réforme et contre-Réforme) UMR5317 Presses Universitaires Blaise-Pascal 2018 annuelle papier angl., franç., all., ital.
Cahiers Claude Debussy UMR8223 Centre de documentation Claude Debussy 1974 annuelle papier franç.
Cahiers de civilisation médiévale UMR7302 CÉSCM 1958 trimestrielle papier franç.
Cahiers du GADGES UMR5317 UMR5317 IHRIM – Lyon3, diff. Droz 2003 annuelle papier franç.
Cahiers du MIDEO UMR7219 Peeters 2004 18 mois papier angl., franç.
Cahiers Edmond et Jules de Goncourt UMR8132 Société des Amis des frères Goncourt 1994 annuelle papier franç.
Cahiers Elisabéthains UMR5186 IRCL 1972 semestrielle papier anglais
Cahiers George Sand UMR5317 Association des amis de George Sand 1976 annuelle papier franç.
Chôra. Revue d’études anciennes et médiévales UMR8061 Polirom, Vrin 2003 annuelle papier mul.
Chroniques de Port-Royal Société des amis de Port-royal, Vrin diff. 1950 annuelle double franç.
Chrysopoeia UMR8230 Edidit 1987 biannuelle papier franç.
Controverses. Revue d’idées Editions de l’Eclat 2006 semestrielle papier franç.
Courrier du centre International Blaise Pascal UMR5317 Presses Universitaires Blaise-Pascal 1979 annuelle double franç.
Criticón UMR5317 Presses Universitaires du Midi 1977 quadrimestrielle double esp.
Critique UMR 8566 éd. de Minuit 1946 mensuelle papier angl., franç., ital.
Critique d’art GIS Uni Rennes2 Archives de la critique d’art 1993 semestrielle double angl., franç.
Culture et musées UMR8562 Actes Sud (jusqu’en 2015) et Uni Avignon 2003 semestrielle double franç.
Demeter CEARC Lille3 Centre d’Etude des Arts contemporains 2002 biannuelle en ligne franç.
Dialectica. International Journal of Philosophy UMR 8129 Blackwell-Wiley Publishing. 1947 trimestrielle double mul.
Disputatio. International Journal of Philosophy UMR 8129 The Philosophy Centre of the University of Lisbon 1996 trimestrielle papier angl.
Double Jeu : théâtre et cinéma Presses Universitaires de Caen 2003 annuelle double franç.
Ebisu – Études japonaises USR3331 Maison franco-japonaise 1993 semestrielle en ligne depuis 2014 franç.
Épistémocritique : littérature et savoirs Uni Franche-Comté Association Épistémocritique 2007 semestrielle en ligne franç.
Études phénoménologiques UMR 8547 Ousia Bruxelles 1985 semestrielle papier angl., franç.
Etudes photographiques UMR 8566 Société française de photographie 1996 irrégulière double franç. angl,esp, port
Études ric�uriennes/Ric�ur Studies FRE 2023 University Library system Uni. Pittsburg 2010 semestrielle en ligne angl.
European Journal of Pragmatism and American Philosophy FRE 2023 Associazione Culturale Pragma 2009 semestrielle en ligne angl., + depuis 2017 franç., ital., esp., all.
Exercices de rhétorique UMR5316 UGA éditions 2013 semestrielle en ligne franç.
Extrême Orient, extrême Occident UMR 7219 Presses Universitaires de Vincennes 1982 1 ou 2 par an double angl., franç.
Féeries UMR5316 UGA éditions 2004 annuelle double franç.
Flaubert, revue critique et génétique UMR 8132 équipe Flaubert de l’ITEM semestrielle en ligne mul.
Gaia UMR5316 UGA éditions 1996 annuelle double mul.
Gazette du Livre Médiéval UPR 841 Bibliothèque de l’Institut de recherche et d’histoire des textes 1982 annuelle double franç.
Genesis -revue internationale de critique génétique UMR 8132 PUPS 1992 semestrielle double franç.
Heidegger Studies UMR 8547 École Normale Supérieure Paris (Heidegger-Studies) 1986 annuelle papier mul.
Histoire, médecine et santé UMR5136 et al. Presses Universitaires du Midi 2012 semestrielle double angl., franç.
Igitur – Arguments philosophiques UMR7304 Univ. Aix-Marseille depuis 2020 (en ligne)
Images re-vues UMR8566 et al. hébergée par le CRAL 2004 1 ou 2 par an en ligne franç.
Interfaces UMR8225, MSH Dijon et al. Uni Bourgogne et College of the Holy Cross (Mass. USA) 1991 semestr. 2018 double angl., franç.
IRIS UMR5316 UGA éditions 1990 annuelle papier franç.
Journal de recherche en éducation musicale UMR8223 collection OMF 2002 1 à 2 par an double franç.
Journal électronique d’histoire des probabilités et de la statistique UMR 8557 2005 1 à 2 par an en ligne angl., franç.
Journal of Cognition & Culture UMR 8129 Brill 2001 trimestrielle double angl.
Journal of Philosophical Logic UMR 8129 Springer 1971 trimestrielle double angl.
Journal of Semantics UMR 8129 Oxford Academics 1982 quadrimestrielle double angl.
Journal of Social Ontology UMR 8129 de Gruyter 2015 semestrielle double angl.
La Lettre clandestine UMR5317 Classiques Garnier 1992 annuelle papier franç.
La Revue russe UMR 8132 association française des russisants 1991 semestrielle papier franç.
Lalies Sessions de linguistique et littérature UMR8546 éd. Rue d’Ulm 1980 annuelle double mul.
Le Débat Gallimard 1980 bimestrielle papier franç.
Le Fablier UMR 8599 Société des Amis de Jean de La Fontaine 1988 annuelle papier franç.
Le français préclassique 1500-1650 UMR5317 Honoré Champion 1990 annuelle papier
Le jardin de Musique UMR 8223 Assoc. Musique ancienne en Sorbonne 2004 semestrielle en ligne franç.
Les cahiers du CAMS UMR 8557 CAMS 1994 irrégulière polycopiés en ligne bilingue
Les Cahiers naturalistes UMR8132 Société littéraire des Amis d’Émile Zola/ITEM-CNRS/GRASSET 1955 annuelle papier franç.
Les Études philosophiques UMR8061 PUF 1926 trimestrielle double franç.
Lexique UMR 8163 Presses Universitaires du Septentrion annuelle en ligne angl., franç.
Libertinage et philosophie au XVIIe siècle UMR5317 Classiques Garnier 1997 annuelle double franç.
Ligeia : dossiers sur l’art éd. Ligeia 1988 semestrielle papier angl., franç.
Lingua UMR 8163 Elsevier 1949 mensuelle double angl.
Linguistic Inquiry UMR 8163 The MIT Press 1970 trimestrielle double angl.
Linguistics and Philosophy UMR 8129 Springer 1977 trimestrielle double angl.
Marges, revue d’art contemporain UMR8566 Presses Universitaires de Vincennes 2003 1 ou 2 par an papier franç.
Mathématique et sciences humaines/Mathematics and social sciences UMR 8557 CAMS – EHESS 1962 trimestrielle en ligne angl., franç.
Metaphor and Symbol UMR 8129 Taylor & Francis 1997 trimestrielle double angl.
Methodos UMR 8163 UMR8163 2001 annuelle en ligne angl., franç.
Mind and Language UMR 8129 Wiley online library 1986 annuelle en ligne angl.
Musique�Images�Instruments UMR8223 CNRS Éditions 1995 annuelle papier angl., franç.
Musurgia, Analyse et Pratique Musicales UMR 8223 ESKA 1994 trimestrielle double franç.
Natural Language Semantics UMR 8129 Springer 1993 3 n˚/an double angl.
Nemo – Online UMR 8223 ICONEA 2011 annuelle en ligne mul.
Nouvelle revue d’esthétique société française d’esthétique 2008 annuelle papier franç.
Orages Littérature et culture 1760-1830 UMR5317, 5611 Association Orages, diff. Éditions Atlande 2002 annuelle double franç.
Oriens-Occidens UMR 7219 SPHERE (UMR7219) diff. Vrin 1997 annuelle papier angl., franç.
Perspective : actualité en histoire de l’art INHA INHA 2006 semestrielle double angl., franç.
Perspectives chinoises/China Perspectives UMR 8566/USR3331 1992 trimestrielle double franç., angl
Philosophia Scientiae UMR 7117 éd. Kimé 1996 semestrielle double mul.
Philosophie antique. Problèmes, renaissances, usages UMR8061, 8230 Presses Universitaires du Septentrion 2001 annuelle papier franç.
Philosophy Compass UMR8129 Wiley online library 2006 mensuelle en ligne angl.
Plastik : art et science UMR8218 Centre d’étude et de recherche en arts plastiques Paris1 2011 annuelle en ligne angl., franç.
Pragmata FRE 2023 Association francophone d’études pragmatistes 2018 annuelle en ligne franç.
Recherches et travaux UMR5316 UGA éditions 1981 semestrielle double franç.
Recto-verso UMR 8132 ITEM 2007 semestrielle en ligne mul.
REVISTAS TRACE USR 3337 CEMCA 1995 semestrielle papier esp.
Revue d’étude du jazz et des musiques autodidactes UMR8223 Centre de Rech. Internat. Jazz et Musiques Audiotactiles 2018 annuelle en ligne angl., franç., ital., port.
Revue d’histoire des sciences USR 3608 Armand Colin 1947 semestrielle double franç.
Revue d’histoire des textes UPR 841 Brepols 1950 annuelle double mul.
Revue d’histoire et de philosophie religieuses Faculté de théologie protestante de Strasbourg 1921 annuelle double franç.
Revue d’histoire littéraire de la France UMR 8132, 5611 PUF 1894 trimestrielle+un vol. bibliogr. double franç.
Revue de l’A.I.R.E. (assoc. Internationale de recherches sur l’épistolaire) UMR 8599 Champion 1982 annuelle papier franç.
Revue de l’histoire des religions UMR5317 Collège de France – Armand Colin 1880 trimestrielle double franç.
Revue de métaphysique et de morale UMR 8163 PUF 1893 trimestrielle double franç.
Revue de musicologie UMR 8223, 7323 Société française de musicologie 1917 semestrielle double franç.
Revue de philosophie économique UMR7304 Vrin 2000 semestrielle double angl., franç.
Revue de Synthèse USR 3608 Springer 1900 trimestrielle double mul.
Revue des études augustiniennes et patristiques UMR8584 Institut d’études augustiniennes/Brepols 1955 semestrielle double angl., franç., all., ital., esp.
Revue des études juives UMR8584, UPR 841 Peeters 1880 papier mul.
Revue des études slaves UMR 8224 Institut d’études slaves 1921 trimestrielle double mul.
Revue des femmes philosophes UMR8238 UNESCO: Réseau international des femmes philosophes 2011 annuelle double franç., angl
Revue des sciences philosophiques et théologiques Vrin 1907 trimestrielle double franç.
Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen UMR8223 et Uni Antonine Liban éditions de l’Université Antonine et éd. Geuthner 2007 annuelle double franç.
Revue germanique internationale UMR 8547 CNRS Éditions 2005 semestrielle double franç.
Revue Mabillon UMR8584 EPHE et société Mabillon 1990 (N.S.) annuelle double angl., franç., all., ital., esp.
Revue philosophique de la France et de l’Étranger PUF 1876 trimestrielle double mul.
Revue Voltaire UMR8599, 5317 Société des études voltairiennes, PUPS 2001 annuelle papier franç.
Rivista di Filologia Cognitiva – Cognitive Philology a.c. 2008 UMR 8129 La Sapienza 2003 annuelle en ligne ital., angl.
Romantisme Société des études romantiques et dixneuviémistes, Dunod diff. 1971 trimestrielle double franç. (+ angl. en perspective)
Rursus-Spicae UPR 841 et al. 2017 semestrielle en ligne mul.
Scriptorium UPR 841 et al. Bibliothèque Royale de Belgique 1946 semestrielle double angl., franç., all., ital., esp.
Semantics & Pragmatics UMR 8129, 8163 Linguistic society of America 2008 annuelle en ligne angl.
Semitica et Calssica UMR8167 et al. Brepols 2008 annuelle double angl., franç., all., ital., esp.
Sociologie de l’art OPuS UMR5316 L’Harmattan 1992 quadrimestrielle double franç.
Syria USR3135 IFPO (Institut français du Proche Orient) 1920 annuelle double franç., angl., ital., esp., résumée en arabe
Tetrade UMR 8566 Univ de Picardie Jules Verne 2014 annuelle en ligne franç.
Textimage Revue d’étude du dialogue texte-image UMR5317 2007 annuelle en ligne franç.
Textuel UMR 8132 Hermann papier franç.
The Monist UMR 8129 Hegeler Institut 1890 trimestrielle double angl.
Théâtre/Public UMR5317 Association Théâtre/Public, diff. Les éd. théâtrales (Montreuil) 1974 trimestrielle papier franç.
TheoRèmes Uni Montréal, Laval, EHESS et al. 2011 semestrielle en ligne angl., franç.
Thinking and Reasoning UMR 8129 Taylor & Francis 1996 trimestrielle double angl.
Tracés Revue de sciences humaines ENS Lyon ENS éditions 2002 semestrielle double franç.
Trafic UMR 8566 POL trimestrielle papier franç.
Transposition: musique et sciences sociales UMR 8566 revue hébergée par l’UMR (initiative doctorants EHESS) 2011 annuelle en ligne franç.
TVSeries UMR8225 2012 semestrielle en ligne franç., angl
Universitas, Monthly Review on Philosophy and Culture UMR 8566 annuelle angl.
Viatica CELIS Clermont2 Presses Universitaires Blaise-Pascal 2014 annuelle en ligne franç.
Volume ! Les éditions Mélanie Seteun 2002 semestrielle double franç.

Notes

(1) Le tableau de l’Annexe IV montre la variété des langues modernes et anciennes impliquées dans les publications et dans les recherches des unités de la section 35. Le français et l’anglais, considérées comme des langues par défaut pour tous les laboratoires, ne sont pas mentionnés dans la colonne des langues.

(2) Dans le cadre du plan de soutien à l’édition de revues scientifiques, le comité de suivi de l’édition scientifique du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation propose d’apporter un concours financier à des projets innovants dans le domaine de la traduction, visant en particulier à améliorer la visibilité et la notoriété internationale de revues scientifiques françaises. Le regret qu’inspire ce projet est qu’il continue selon une logique favorisant l’anglais comme langue de communication au détriment du français et du multilinguisme.

(3) Dans HAL, les métadonnées peuvent être complétées dans les deux langues. Mais ce sont principalement les métadonnées en anglais qui servent à l’indexation des publications dans les grandes bases bibliométriques mondiales, comme le WoS, qui servent de base pour toutes les études bibliométriques, y compris de l’OST (français !).

(4) Dans le tableau « collections et ressources », on trouvera des ressources très diverses comme les carnets de recherches, éditions électroniques, corpus, etc., ainsi que certaines revues en complément de celles du tableau spécifique « revues ». Des ressources électroniques de ce tableau peuvent se trouver aussi dans le tableau des « bases de données ». Nous avons préféré maintenir quelques doublons plutôt que de perdre des informations.